Politique

Opposition ivoirienne


Mort programmée de la CNC#CIV

Sons discordants, report du st-in de la place de la République, nouvel appel au boycott de la révision de la liste électorale…sont entre autres éléments qui finissent par convaincre que du chemin reste encore à faire pour la Coalition Nationale pour le Changement (CNC).Cette force politique, portée sur les fonts baptismaux pour chasser le Président Alassane Ouattara du pouvoir, Bannyet ses camarades peinent à  accorder leurs violons.

Un camouflet pour l’opposition politique ivoirienne

 Alors que l’on pensait  que les leaders de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC) avaient accordé leur violon, qu’un communiqué des adeptes du « Gbagbo ou rien », proche du FPI tendance Abdoudramane Sangaré fend un communiqué dans lequel, il appelle ses militants à boycotter l’opération de révision de la liste électorale. Un appel qui remet en cause la décision issue de la conférence de presse animée par les leaders de ladite coalition avant le meeting de Yopougon. Ce jour-là, Charles Konan Banny et ses camarades avaient invité leurs partisans à prendre part à l’opération de révision de la liste électorale en cours.  C’était sans compter avec Sangaré, Akoun Laurent et autres qui contre toute attente  ont produit ce communiqué appelant au boycott de l’opération. Confortant ainsi, ceux des observateurs de la scène politique ivoirienne qui soutiennent que la CNC était un groupement hétéroclite, dont la mort était programmée dans leur position.

Telle la mangue qui a en elle les germes de son mûrissement, la CNC a en elle, les germes programmés de sa mort.

De fait, le communiqué fendu ce mardi par les « Gbagbo ou rien » en donnent les raisons. Qui malheureusement n’arrangent pas leurs alliés de la coalition qui caressaient le secret espoir de s’appuyer sur cette branche du FPI pour parvenir au pouvoir idéologique d’Etat.
« Considérant que, même un prolongement de trois mois produirait les mêmes effets en termes de révision biaisée ou de façade de la liste électorale ; Vu que dans sa volonté de piéger et d’écarter la majorité des électeurs, le régime Ouattara s’est contenté de deux mille (2000) sites au lieu des onze (11000) mille sites mis en place par le régime Gbagbo ;Sachant que, hormis dans les régions du Nord et dans la commune d’Abobo à Abidjan, le régime n’a mis en place aucune condition favorisant objectivement le recensement du plus grand nombre d’électeurs ; Lors de la cérémonie de lancement officiel de l’opération de révision et d’inscription sur la liste électorale de 2010, M. Youssouf Bakayoko, le président controversé de la Commission Electorale Indépendante (CEI), a affirmé que « ce sont environ 3.000.000 de personnes qui sont concernées par cette opération qui prendra fin le 30 juin 2015 ;Sachant qu’engagé, de manière unilatérale, le processus électoral en cours est déjà pipé par des pratiques anti-démocratiques telles que le verrouillage en amont et en aval des Institutions en charge des élections, Considérant que le processus ainsi biaisé ne permettra jamais aux régions présumées défavorables à Ouattara de se faire recenser le plus aisément possible à l’instar des zones du Nord et du quartier Abobo à Abidjan, privilégiées dans le climat socio-politique actuel » , explique l’ex Ambassadeur Boubacar Koné ,par ailleurs porte-parole du FPI pro-Sangaré.
A l’analyse de  ce document, l’on peut affirmer que les pro-Sangaré dénoncent avec la dernière énergie l’organisation des prochaines joutes électorales. Car, à la vérité, ils dénoncent le  refus du régime de mettre en place un processus électoral démocratique et consensuel. C’est pour cette raison justement qu’ils  « remercient et félicitent leurs militantes, militants qui ont suivi, dans la discipline, leur mot d’ordre , appellent en conséquence ses derniers et le peuple, à poursuivre le boycott de toutes les activités initiées et entreprises par l’actuelle CEI et exigent une fois de plus la mise en place d’une Commission Electorale Indépendante consensuelle, équitable et impartiale, ainsi que l’établissement d’une nouvelle liste électorale consensuelle. »
Evidemment, cet appel déjoue tous les pronostics de leurs alliés que sont, Koulibaly Mamadou,  Charles Konan Banny, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Essy Amara (qui semble avoir eu raison très tôt en doutant du sérieux de cette coalition) qui militent tous  pour une participation active à l’opération de la révision de la liste électorale. Au regard de tout ce qui précède, l’on serait tenté de se demander si les opposants ivoiriens n’ont pas été piégés par les « Gbagbo ou rien ». On le voit,  cette nouvelle situation qui remet en cause la crédibilité de cette coalition« hétéroclite » est un réel camouflet pour l’opposition politique ivoirienne à quatre mois du scrutin pour la présidentielle.

EKB

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