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[Obsèques de Ebah Aka Jérôme] Adieu à l’auteur de « Trahison », légende de la musique ivoirienne


Figure emblématique du Sanwi et auteur du classique « Trahison », Ebah Aka Jérôme sera inhumé le 24 mai 2025 à Mouyassué. Un dernier hommage sera rendu à cet artiste qui a marqué la musique ivoirienne.

Abidjan, le 4 mai 2025 (lepointsur.com) Le monde de la culture ivoirienne pleure une icône. Ebah Aka Jérôme, célèbre chanteur, compositeur et guitariste, s’est éteint dans la nuit du jeudi 21 mars 2025 au Centre Hospitalier Régional d’Aboisso. Il était l’auteur du mythique titre « Trahison », chanté en agni et devenu un classique dans tout le pays, puis au-delà des frontières.

En 1978, sa chanson « Trahison », qu’il avait lui-même traduite en français, a connu un succès retentissant. Ce morceau lui a valu une reconnaissance populaire et critique, s’inscrivant dans l’héritage musical ivoirien comme l’une des œuvres les plus emblématiques de son époque. Chef de l’orchestre Sanwi Star, il a également marqué de son empreinte la scène artistique régionale, particulièrement dans le royaume Sanwi dont il était l’un des dignes ambassadeurs culturels.

Son talent et son engagement ont été officiellement reconnus en 2014, lorsque l’État ivoirien lui a attribué une pension mensuelle en hommage à sa contribution au rayonnement culturel national.

Les obsèques de l’artiste se tiendront les 23 et 24 mai 2025 entre Aboisso et Mouyassué, son village natal situé dans le département de Maféré. La levée de corps est prévue le vendredi 23 mai à 16h au CHR d’Aboisso, suivie du transfert à Mouyassué. Une veillée funèbre s’y déroulera à partir de 20h, réunissant famille, amis, artistes et anonymes pour une nuit de prières, de souvenirs et de témoignages.

L’inhumation est prévue le samedi 24 mai à 11h au cimetière de Mouyassué. Une cérémonie empreinte d’émotion et de respect qui scellera l’adieu à un homme dont la voix a bercé plusieurs générations.

Dans un hommage plein de tendresse, ses proches ont déclaré : « On t’attendra toujours, mais on ne te reverra plus jamais. Adieu, papa Ebah Aka Jérôme. »

Au-delà de la perte de l’homme, c’est tout un pan de la mémoire culturelle ivoirienne qui s’en va. Mais son œuvre, elle, continuera à vivre dans les cœurs et les radios, témoignant de la grandeur d’un artiste humble et talentueux.

Médard KOFFI

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