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Obama accuse Trump de saper la démocratie américaine


« C’est grave », s’est offusqué le président américain Barack Obama à propos de Donald Trump qui a sous-entendu ne pas vouloir reconnaître les résultats de la présidentielle en cas de défaite.

Obama accuse Trump de saper la démocratie américaine#présidentielle

Barack Obama a accusé, jeudi 21 octobre, Donald Trump de « saper » la démocratie américaine, alors que le candidat républicain refuse de dire s’il acceptera le résultat de la présidentielle du 8 novembre.

« Lorsque vous évoquez des fraudes sans la moindre preuve, lorsque Trump devient le premier candidat d’un grand parti dans l’histoire américaine à laisser entendre qu’il n’accepterait pas la défaite […] c’est grave », a déclaré le président américain lors d’un meeting de soutien à Hillary Clinton à Miami, en Floride.

La controverse est née d’une réponse de Donald Trump lors du troisième et dernier débat de la campagne contre Hillary Clinton, mercredi à Las Vegas, à la question de savoir s’il accepterait le résultat de l’élection présidentielle, quel qu’il soit. « Je verrai à ce moment-là », avait déclaré le républicain, ajoutant qu’il voulait entretenir le suspense.

« Gagner, c’est mieux. Mais quand vous perdez, vous félicitez votre adversaire […] C’est comme cela que la démocratie fonctionne, a martelé Barack Obama.

Il n’y a aucun moyen de truquer une élection dans un pays aussi grand. Je me demande si Donald Trump s’est déjà rendu dans un bureau de vote.

« Jeudi, en meeting à Delaware dans l’Ohio, le candidat républicain a tenté de corriger le tir.

« J’accepterai un résultat clair de l’élection, mais je me réserve le droit de contester et de lancer une procédure de justice en cas de résultat douteux, a-t-il affirmé. Je me conformerai toujours aux règles et traditions suivies par tous les candidats qui m’ont précédé. Conclusion, nous allons gagner. »

Gala bon enfant

Bref répit après ce débat d’une violence verbale hors norme, les deux candidats se sont retrouvés jeudi soir, suivant une tradition solidement établie, lors d’un dîner de gala à New York se voulant bon enfant.

S’ils se sont serré la main et ont montré qu’ils pouvaient rire des blagues de l’autre, la tension était palpable.

Fait rare dans un événement caritatif, le magnat de l’immobilier, qui a trouvé quelques bons mots mais a opté pour une posture nettement plus agressive que sa rivale, a été hué à plusieurs reprises.

Assis chacun d’un côté du cardinal de New York, Timothy Dolan, les deux candidats sont montés tour à tour à la tribune lors de ce dîner Alfred E. Smith, rendez-vous immuable du calendrier politique américain, dans le prestigieux Waldorf Astoria, au cœur de Manhattan.

« Pour moi, ce soir est comme un petit dîner intime entre amis. Pour Hillary, c’est une foule comme elle n’en a jamais vu », a lancé dans un sourire le magnat de l’immobilier new-yorkais, pour mieux insister sur sa capacité à galvaniser les foules.

Auto-dérision

Rare moment où il a montré qu’il était capable de rire de lui-même (ou presque), Donald Trump a évoqué l’épisode d’un plagiat terriblement embrassant pour sa campagne : lorsque se femme Melania a été accusée d’avoir copié un vieux discours de l’épouse du président américain Barack Obama.

« Michelle Obama fait un discours, et tout le monde l’adore. Ma femme Melania fait exactement le même et tout le monde lui tombe dessus. Je ne comprends pas… », a-t-il lancé, sous des applaudissements nourris.

Plus à l’aise dans l’exercice, même si certaines de ses blagues sont tombées à plat, Hillary Clinton a multiplié les allusions aux critiques dont elle fait l’objet.

« Vous avez de la chance, d’habitude je demande beaucoup d’argent pour ce genre de discours », a-t-elle lancé d’entrée, en référence aux sommes astronomiques qu’elle a exigé pendant des années.

Elle a aussi profité de l’occasion pour décocher quelques piques à son adversaire.

Soulignant l’absence de téléprompteurs lors de cette soirée, elle a reconnu que l’exercice pouvait être difficile , »surtout quand il faut lire le texte original en russe », dans un allusion à l’admiration débordante de Donald Trump pour le président russe Vladimir Poutine.

À moins de 20 jours du scrutin, Donald Trump est dans une position extrêmement délicate et il apparaît difficile, en examinant le rapport de force État par État, d’imaginer comment il pourrait succéder à Barack Obama le 20 janvier 2017.

Avec AFP

 

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