La première Vice-présidente Fadiga Sarah Sako a présidé les travaux après le retrait du Président de l’Assemblée Nationale. (Ph: Le Point Sur)

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 5-10-2016) Comme annoncé, le Président de la République est allé présenter et défendre l’avant-projet de Constitution devant l’Assemblée nationale. « Je veux le meilleur pour mon pays, je veux le meilleur pour mon peuple », indique Alassane Ouattara. Pour lui, en effet, l’objectif visé par ce projet de Constitution est le renforcement de la cohésion sociale, la garantie de la paix et la modernité.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, ce nouveau contrat social qu’il propose pour examen est l’occasion de mettre définitivement fin au cycle de crises que la Côte d’Ivoire a connue. « Mon souhait est de pérenniser la stabilité et la paix dans notre pays », insistet-t-il. Ajoutant que ce projet de Constitution qui est « la réaffirmation de la Côte d’Ivoire aux Droits humains », permet au pays de se conformer à ses engagements internationaux.

A peine sa présentation finie que le Président de la République s’est retiré, des voix se sont élevés pour demander une rallonge du délai d’examen de l’avant projet prévu pour demain jeudi 6 octobre 2016. Il s’agit notamment de celles des députés Sarr Bohé Marius et Yapo Alban.

Pour Sarr Bohé Marius, quatre jours pour examiner et adopter un aussi important projet sont insuffisants. « Je souhaite qu’on donne du temps aux députés pour examiner ce projet qui s’est fait sur trois mois », soutient l’élu du peuple. Abondant dans le même sens, l’honorable Yapo Alban estime qu’il ne sert à rien de se précipiter pour adopter une Constitution. D’autant qu’elle constitue la boussole de toute une nation.

Pour sa part, la première Vice-présidente Sarah Sako Fadiga indique que le délai est raisonnable. Mieux, elle rappelle que les copies de l’avant projet de Constitution étaient disponibles dans le casier de chaque député depuis le vendredi 30 septembre 2016. « Pour l’heure, nous devons faire l’effort d’adopter notre calendrier », invite-t-elle. « Rien ne nous oblige à aller à une 3e République », réagit Kouadio Konan Bertin, quant à Yasmina Ouégnin bien connue pour ses critiques au Parlement, elle n’exclut pas d’accompagner le Président Ouattara « si c’est le bon chemin ».

Faut-il le rappeler, la présentation de l’avant projet de Constitution a coïncidé avec l’ouverture de la deuxième session ordinaire 2016 de l’Assemblée Nationale. 234 députés sur les 250 que compte le Parlement ivoirien étaient présents à l’ouverture de cette session. Dépassant largement le quorum.

Idrissa Konaté  

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