Mystérieuse épidémie/ Tout sur la fièvre hémorragique Ebola, une maladie virale mortelle
Le virus a été identifié pour la première fois en 1976 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors d’une épidémie qui débuta en septembre de la même année en République Démocratique du Congo.
Le nom Ebola provient du nom d’une rivière passant près de Yambuku , ville dans laquelle a été découvert le premier cas.
Les flambées de fièvre hémorragique à virus Ébola surviennent principalement dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest, à proximité des forêts ombrophiles tropicales.
Plusieurs souches du virus ont été identifiées et classées. Ainsi, on distingue :
-Ébola-Zaïre
-Ébola-Soudan
-Ébola-Côte d’Ivoire
-Ébola-Reston ( identifié aux USA et aux Philippines)
-Ébola-Gabon
Contrairement aux souches Côte d’Ivoire et Reston, les espèces Bundibugyo, Soudan et Zaïre ont causé d’importantes épidémies d’Ébola en Afrique comme celle de 1995 au Zaïre où 250 décès ont été enregistrés sur 315 cas ; et de 2007 en RDC avec 280 décès sur 318 cas.
En Côte-d’Ivoire, un seul cas non mortel a été recensé en 1994 il s’agissait d’un scientifique contaminé pendant l’autopsie d’un chimpanzé infecté dans le parc national de Taï (Ouest du pays).
Transmission
Les chauves-souris qui sont des porteuses saines du virus, contaminent les primates (chimpanzé, gorille, babouin).
Le virus Ébola s’introduit dans la population humaine par contact étroit avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques d’animaux infectés.
La transmission interhumaine se fait par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions, salive) d’une personne infectée, la dépouille du sujet malade; lors des rites funéraires.
Le risque de contamination du personnel de santé en contact étroit avec les malades est élevé, surtout si aucune mesure de protection n’est prise.
Le virus Ebola a été isolé dans le sperme 61 jours après l’apparition de la maladie, et sa transmission par le sperme s’est produite 7 semaines après le rétablissement clinique du patient.
Manifestation
Le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes varie de 2 à 21 jours.
La fièvre hémorragique à virus Ébola se caractérise souvent par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivies de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes.
Le décès survient au bout de 6 à 16 jours. Les cas non mortels peuvent entraîner des séquelles neurologiques, hépatiques ou oculaires. Le virus zaïrois semble plus dangereux que le virus soudanais, avec une mortalité atteignant de 60 à 90 % des cas.
Traitement
Aucun traitement ni vaccin spécifiques ne sont encore disponibles pour la fièvre Ébola.
Même si des traitements médicamenteux et vaccins ont donné des résultats prometteurs en laboratoire, ils sont pour le moment en cours d’évaluation.
Prévention
En attendant un vaccin ou un traitement efficace il est judicieux de prendre certaines précautions qui peuvent réduire le risque de transmission. Pour ce faire il faut :
– manipuler les animaux avec des gants et porter des vêtements protecteurs adaptés. Les produits (sang et viande) doivent être cuits soigneusement avant d’être consommés.
– éviter tout contact rapproché avec des patients infectés par le virus Ébola. – Enterrer rapidement et sans prendre de risque, les personnes mortes de cette infection
– prendre des mesures de précaution pour éviter que les élevages de porcs infectés par contact avec les chauves-souris n’amplifient le virus et ne soient à l’origine de flambées de fièvre hémorragique à virus Ébola.
Concernant le personnel de santé, il est indispensable de – porter des gants et un équipement de protection individuel adapté lorsqu’on soigne des patients à domicile. Il est indispensable de se laver régulièrement les mains après avoir rendu visite à des parents malades à l’hôpital ou après les avoir soignés à domicile.
Sources : http://fr.wikipedia.org; Agence de la Santé publique du Canada http://www.phac-aspc.gc.ca; Organisation Mondiale de la Santé (OMS) http://www.who.int
L’épidémie de fièvre virale hémorragique qui sévit dans le sud de la Guinée et a fait 59 morts depuis début février est une fièvre Ebola. AFP/Florence Panoussian