Mutinerie à Bouaké : Les militaires prennent des gendarmes en otage
Abidjan 17-01-2017 (lepointsur.com) La mutinerie a fini par gagner les autres corps de l’armée. La gendarmerie, l’un des corps les plus admirés de l’armée est elle aussi descendue, ce mardi, dans l’arène pour se faire entendre.
Des tirs nourris ont été entendus ce mardi 17 janvier 2016 aux environs de 12 heures en plein cœur du commerce .Selon des sources au sein de cette grande muette, il s’agit d’un mouvement d’humeurs des hommes du commandant Kouakou Nicolas qui entendaient également débrayer pour dit on, exiger la réparation un tort. Celui de leur mise à l’écart suite au paiement des 5 millions accordés à leurs frères d’armes, militaires de rang.
Les militaires prennent en otage, les gendarmes pendant près d’une heure
On a vite fait de penser à un affrontement entre militaires et gendarmes dès les premiers crépitements des armes. Alors que les tirs des gendarmes se faisaient entendre, des militaires de la 3 è légion en pleine patrouille dans le commerce ne se sont pas fait prier pour aller au front.
Comme si la hache de guerre venait d’être déterrée, les éléments du Général Touré Sékou, munis de leurs armes, se dirigent illico presto vers le camp ennemi. » Allons devant la gendarmerie ! » S’exclame un des ex- mutins.
C’est la débandade chez les populations. Les magasins ferment et les banques se vident de leurs clients. En un lapse de temps, le quartier se désemplit sous les crépitements et les détonations des armes.
Une heure d’horloge, c’est le temps mis par les nouveaux mutins pour jouer avec leurs armes à feu. Les militaires qui ont rejoint la brigade de gendarmerie ont eux aussi fait usage de leurs armes pour dissuader leurs camarades.
Ils quadrillent tout le périmètre de la brigade de gendarmerie prenant ainsi en otage ses pensionnaires pendant au moins une heure de temps. Au moment ou nous mettions sous presse, les tirs avaient cessé .Toutefois un calme précaire plane encore sur la ville de Bouaké.
Simon Debamela (Correspondant de Bouaké)