[Musique ivoirienne] Kedjevara dévoile les secrets de son album « Kedjevaratitude » et annonce un concert géant au Parc des expositions
Kedjevara dévoile les coulisses de son album Kedjevaratitude, un projet musical aux influences multiples, et annonce un concert géant à Abidjan le 20 décembre 2025.
Abidjan, le 24 septembre 2025 (lepointsur.com) – Dans le premier numéro de la saison 6 de WAM avec Willy Dumbo, diffusé le 22 septembre 2025, l’artiste ivoirien DJ Kedjevara est revenu sur son parcours, ses inspirations et la conception de son dernier album « Kedjevaratitude« , déjà acclamé par le public en Côte d’Ivoire et au-delà.
C’est en 2008 que DJ Kedjevara s’impose sur la scène musicale ivoirienne avec son tube à succès Tchoucou Tchoucou, véritable tremplin qui lui ouvre une carrière internationale. D’abord reconnu comme DJ et chanteur, il ajoute rapidement une nouvelle corde à son arc en devenant arrangeur. Dès 2010, il participe à l’arrangement de plusieurs titres populaires tels que Nongon Nongon, L’eau à boire ou encore les génériques de Wozo Vacances avec Tata Naomi. Un rôle qu’il dit préférer laisser aux grands noms de l’arrangement comme Bebi Philip, Champi Kilo ou Serge Beynaud, tout en continuant à explorer cette facette de son talent.
Figure incontournable du coupé-décalé, Kedjevara s’est imposé, au fil des années, comme un artiste constant et novateur, au point d’être aujourd’hui considéré comme l’un des DJs les plus influents du moment.
« Je suis avant tout DJ chanteur, mais j’ai aussi touché à l’arrangement. Avec Kedjevaratitude, j’ai voulu élargir les horizons musicaux », confie-t-il, mettant en avant sa volonté de diversifier son art et de repousser les frontières du coupé-décalé.
Pour ce projet, l’artiste a fait appel à des pointures de la musique ivoirienne et africaine, dont David Tayorault, qui a arrangé un titre aux sonorités salsa. « Peut-être que si les Cubains l’écoutent, ils diront que j’ai volé leur musique », a-t-il plaisanté, avant d’insister sur son ambition : diversifier sa musique et explorer d’autres univers.
Ainsi, Kedjevaratitude mêle les genres : un titre inspiré de la rumba congolaise, un autre ancré dans le zouglou, mais aussi des morceaux qui mélangent coupé-décalé, afrobeat et influences nigérianes.
« Le coupé-décalé est élastique »
Pour Kedjevara, cette ouverture n’est pas un hasard. « Le coupé-décalé est élastique. Tu peux y intégrer de la salsa, du youssoumba, du rap ivoire… Il y a trop de possibilités », explique-t-il.
C’est dans cette logique qu’il a collaboré avec le pianiste congolais Synthé Odimba, apportant une sonorité singulière. Ayant déjà travaillé avec Bebi Philip, Monsieur Le Juif et Cédric Canavaro sur l’album, il a voulu éviter toute monotonie et offrir une véritable richesse musicale à l’ensemble du projet.
Pour l’artiste, il est normal que l’album rencontre un écho favorable sur le continent. « Le coupé-décalé a été façonné par les Nigérians et les Congolais, les Ivoiriens ne sont pas à plaindre. C’est une musique africaine, avec beaucoup de paternités », affirme-t-il, avant de conclure :
« C’est une idée de génie que j’ai eue et, par la grâce de Dieu, ça marche. »
Avec Kedjevaratitude, Kedjevara confirme sa volonté de faire évoluer le coupé-décalé en y intégrant des sonorités universelles, tout en préservant son identité africaine.
Fort du succès de l’album, Kedjevara prépare un grand concert le 20 décembre 2025 au Parc des expositions d’Abidjan. Les tickets sont disponibles à partir de 10.000 F, 20.000 F et 50.000 F CFA, en points de vente physiques et en ligne.
Un point de presse est prévu ce jeudi aux Deux-Plateaux, Rue des Jardins, pour officialiser l’événement.
L’artiste a tenu à remercier Willy Dumbo, les vidéomakers et les influenceurs de Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Cameroun et du Congo, qui ont contribué à la viralité du titre « ça fait mal« . « Une belle chanson sans relais médiatique a du mal à percer. Grâce à vous, Kedjevaratitude est aujourd’hui écouté au Maroc et dans le monde entier », a-t-il souligné avec émotion.
Avec Kedjevaratitude, Kedjevara prouve une nouvelle fois sa capacité à innover et fédérer autour d’une musique ivoirienne ouverte sur l’Afrique et le monde.
Médard KOFFI