Si la Coupe du Monde de football débute aujourd’hui, celle de la Cote d’Ivoire s’achèvera d’ici neuf (09) jours.

Habituellement, malgré les échecs répétitifs et le manque de constance, J’ai toujours chérie cette passion aveugle pour notre équipe nationale de football. Plus « orange » que moi ne saurait exister. Je m’entêtais, continuais de supporter en dépit de mes nombreux rêves brisés. Une désillusion que la bande à « Sir » Lamouchi n’avait qu’à faire. Tant de fois que j’avais perdu l’appétit, abattu, seul, déprimé, animé de monologue théâtral. J’avais toujours cru à cette victoire-là de mon équipe… une victoire qui jamais n’arrivera. Qui jamais n’est arrivée en dépit d’une prétendue génération en or, d’un classement de la FIFA qui nous a certes plus berné qu’autre chose.

J’avais comme arrêté de vivre pour défaite par ci ou par là ; tandis que Didier Drogba et consort, soit disant éléphants, n’avaient point arrêté de festoyer, monopoliser l’attention au détour d’une boîte de nuit de la place au lendemain même de défaite cuisante !

Voyez-vous, désormais la Cote d’Ivoire n’occupe plus la première place en Afrique… étrange coïncidence avec l’arrivée fanfaronnante du plus grand évènement de la planète. Le glas a-t-il sonné en moi ? Mon engouement se meurt à petit feu et soudain déshabillé du sentiment du supporteur inconditionnel, je me rends compte que l’heure de la réalité arrive à grand pas. Dans 09 jours sera le dernier match de poule de la Cote d’Ivoire… Rimerait-il à plier bagage, la fin des vacances au pays du carnaval ?

Le Japon et la Colombie sont à leur 5^ème participation de Coupe du Monde. La Grèce comme la Cote d’Ivoire à leur 3^ème. Il n’y a donc pas de novice dans ce groupe C où la Colombie même avec Falcao absent est déjà citée favorite avec le Monégasque James Rodriguez et la fougue de José Nestor, son entraineur argentin… alors qui se joindra à elle pour le deuxième tour ? Le Japon animé par Keisuka Honda du Milan AC et Shinji Kagawa de Manchester United a une longueur d’avance sur La Grèce de Sokratis Papasthopoulos du Borussia Dortmund et Yorgos Karagounis de Fulham. Et… ma chère Cote d’Ivoire au jeu collectif douteux, comptant sur des individualités en déclin : un vieil éléphant buteur (?) Drogba et un autre, lourd, blessé, ménagé pour compte, Yaya Touré… frangin de l’autre, passoir de la défense… Mais ils tiennent les rênes de cette équipe quand bien même sans club, sans activité. D’autres plus méritants ne participeront pas à la fête parce que le sélectionneur national parachuté à la tête de cette entreprise pour un changement ne sait que reconduire les mêmes têtes. Si c’était pour répéter ce qui a toujours été pourquoi avoir donc changé d’entraineur ? Sans conviction, sans autorité où voulez-vous arriver avec une telle équipe où le mérite est le dernier souci de nos dirigeants sportifs. Alors pour moi j’en ai fini avec ce cumul d’amateurisme et cette culture de l’à peu près. Dans 09 jours nombreux seront ceux qui me rejoindront au chapitre de la réalité objective… On saura tourner le regard ailleurs pour distraction et fierté d’un orgueil qui se veut national !

EYANN

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