• Un audit s’impose sur sa gestion

• Quand l’Etat perd des centaines de milliard FCFA

Le ministre ivoirien des Transports Gaoussou Touré.Ph.Dr

Abidjan, 02-05-16 (lepointsur.com)- “Derrière le gouvernement visible siège un gouvernement invisible qui ne doit pas fidélité au peuple et ne se reconnaît aucune responsabilité. Anéantir ce gouvernement invisible, détruire le lien impie qui relie les affaires corrompues avec la politique, elle-même corrompue, tel est le devoir de l’homme d’État.” Déclaration de T. Roosevelt, 26^ème président des États-Unis, dans son programme électoral de 1912.

Si le président Alassane fait sienne cette déclaration du 26^ème président des Etats-Unis, le ministre des Transports, Gaoussou Touré est à l’unanimité, l’une des fausses notes du gouvernement Kablan Duncan. Le premier responsable des Transports en Côte d’Ivoire démontre chaque jour qu’il est la mesure principale du désordre dans un milieu où l’Etat a besoin d’ordre.

Dans ce cafouillage, l’Etat ivoirien perd annuellement 30 milliards FCFA à cause des surcharges. Or, la surcharge sous toutes ses formes est une fraude, selon des experts routiers.

Ces surcharges entraînent à la dégradation de plus de 60 % du réseau routier et font perdre à l’Etat ivoirien 1200 milliards FCFA, pour son entretien. Tels sont des méfaits auxquels le ministre des Transports, Gaoussou Touré doit s’attaquer dans le dessein de donner une vision claire et porteuse dans le projet de société du président Alassane Ouattara. Que non !

Dans un pays où les ministres respectent l’autorité, celui qui est désavoué publiquement par le Chef d’État devrait être purement et simplement viré du gouvernement. Et si cela n’est pas fait, et qu’il lui reste un peu de dignité et de personnalité, il devrait démissionner de lui-même. Hélas ! C’est chimérique de croire à cela. Même en rêve, il ne le fera pas. 

Pis, il prend du poils de la bête et installe le désordre pour se faire plein les poches. Comme le dirait les jeunes du milieu du transport terrestre en Côte d’Ivoire : « Et puis y a rien ». Il n’a pas tort, dans la mesure où, le chef de l’Etat n’a fait que « suspendre » sa décision de « renouvellement du permis de conduire format carte de crédit ». Est-ce une première mesure avant de prendre les décisions qui s’imposent ? En tout état de cause, les 200 internautes activistes ivoiriens et la société civile sont unanimes sur la gestion moyenâgeuse des activités du Transport sous le ministre Gaoussou Touré.

Pis, la directrice générale de la société Interflex Africard Ci éditrice du permis de conduire format carte de crédit rose, Mme Atto Yvonne vient de lever un coin du voile. Elle a pris une décision courageuse face aux « déclarations à des fins inavouées, qui tendent à mettre en cause le permis de conduire édité par ses soins et qui jettent le discrédit sur sa notoriété ».

C’est un signal qui doit ouvrir sur un audit sur tout ce qui est écrit sur la gestion des affaires des transports sous le ministre ivoirien, Gaoussou Touré. Il est temps de mettre fin au gouvernement de complaisance et travailler avec un gouvernement de compétence qui partage les mêmes objectifs avec l’exécutif.

Après six ans de pouvoir, M. Alassane Ouattara doit travailler avec une équipe gouvernementale et non un groupe gouvernemental. Il est le leader que le peuple a choisi. Plus jamais des paroles comme : « On ne regarde pas dans la bouche du grilleur d’arachides ». C’est une porte ouverte à l’impunité et à la mauvaise gouvernance.

Sériba Koné

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