[Man/Cohésion sociale] L’ONG IFS s’inquiète de la récurrence des conflits fonciers dans le Tonkpi et offre un cadre de recherches de solutions durables
Man, 09-12-2021 (lepopintsur.com) Face aux conflits fonciers à répétition dans le Tonkpi, entraînant souvent des pertes en vies humaines, l’International Frendship Service (IFS), a lancé un projet de prévention et de recherches de solutions, à travers un atelier qui s’est tenu le vendredi 03 décembre 2021, à la préfecture de la capitale du district des montagnes.
Le promoteur Alexis Bih, a soutenu que son initiative entre dans le cadre de sa contribution à la recherche des mesures efficaces au maintien de la paix en Côte d’Ivoire généralement, et spécifiquement dans la région du Tonkpi en proie aux nombreux conflits dont la provenance est le mauvais traitement des dossiers liés au foncier rural.
« Nous sommes sans ignorer que les conflits fonciers, reviennent de façon régulière dans notre région. Et ces conflits-là, occasionnent de regrettables décès. Les cas de Gandié et de Kabacouman, dans le département de Biankouman, interpellent à plusieurs titres. Cela est dû à la méconnaissance de certaines mesures dont la loi sur le foncier rural, et l’acquisition du certificat foncier. Conscient de ces insuffisances, l’ONG lFS, a initié l’atelier de ce jour, à l’attention d’un certain nombre de leaders d’opinion de la région pour ensemble trouver des mécanismes à même de prévenir ces mésententes, pour une paix durable dans notre région », a expliqué le président de IFS.
Camara Ibrahima, directeur du développement humain au Conseil régional du Tonkpi, par ailleurs point focal du projet Ecoter, partenaire financier, du projet d’IFS, a défini ce qu’est Ecoter et les volets qui le caractérisent. « Dans le cadre du deuxième désendettement et de développement, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un financement pour pouvoir accompagner ses populations des zones rurales. Et donc c’est le projet d’appui au développement économique et écologique des territoires ruraux. Il s’agit de faire de sorte que les populations des zones rurales, puissent bénéficier de cette manne financière et faire en sorte que ces populations-là, puissent participer au développement de la Côte d’Ivoire. A l’entame du projet en 2017, il y avait huit (8) régions répertoriées. Quatre (4) de ces huit devraient quitter le projet, mais notre plaidoyer a fini par maintenir toutes les régions concernées au départ. Et donc si nous sommes retenus, c’est parce qu’il y’a du travail à faire dans le Tonkpi. Et cette région est malheureusement parmi les régions logées dans les profondeurs de la pauvreté. Cette place pas du tout prestigieuse demande que nous travaillions. Donc nous devons travailler dur !
Aussi, voudrais-je-vous rappeler que trois (3) composantes contiennent le projet Ecôter.
La première composante, est la bonne gouvernance, qui se traduit par le fait de faire en sorte que les instruments de développement que sont les Conseils régionaux et les mairies travaillent véritablement pour les populations. La deuxième composante, est le développement économique. Il consiste à ce que les populations soient à la l’aise dans la conduite de leurs activités économiques. La troisième est la gestion des ressources naturelles. Et donc de la gestion de nos ressources naturelles que sont nos eaux et nos forêts », a expliqué Camara Ibrahima.
Il est à rappeler que des échanges, ont permis de faire des propositions dont la plupart est venue des participants. Ils ont salué les organisateurs pour leur avoir donner l’occasion de comprendre la loi 98 sur le foncier rural et les démarches à mener pour l’acquisition du certificat foncier. Toutefois, les panélistes à l’unisson ont souhaité que les frais pour l’acquisition du certificat foncier soient revus à la baisse pour qu’ils puissent les supporter.
Simplice Tiagbeu, correspondant régional