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Mali : les inondations mettent en péril la rentrée scolaire, déjà reportée


Au Mali, les inondations ont fait 76 morts, 148 blessés et près de 260 000 personnes sinistrées, selon les derniers chiffres officiels en date du 4 octobre. 649 « cas d’inondations » ont ainsi été répertoriés depuis le début de l’hivernage. Le Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes indique poursuivre ses opérations d’évacuation et d’assistance des ménages sinistrés.

Les pluies et les orages se poursuivent chaque jour, le Mali est toujours en « état de catastrophe nationale » depuis le 23 août et de nombreuses zones « demeurent en vigilance rouge. » Dans ce contexte, le secteur éducatif tente de se préparer pour la rentrée scolaire, déjà reportée au 4 novembre prochain.

Dans cette école située au bord du fleuve, à Bamako, les deux tiers des salles de classe sont ravagées, les murs à terre. « On avait pu mettre à l’abri la plupart des tables-banc », se console un responsable, qui préfère rester anonyme.

Une ONG, sur financements internationaux, a promis son aide. À ce jour, les pouvoirs publics au Mali n’ont apporté à l’établissement aucun soutien matériel ou financier ni donné aucune consigne. « On surveille le niveau du fleuve, en espérant qu’il aura baissé d’ici à la rentrée », confie encore ce responsable, qui s’inquiète aussi pour ses élèves : « beaucoup ont eux-mêmes perdu leurs maisons, et sont relogés avec leurs familles… dans des écoles publiques ! On ne sait pas ce qui va se passer pour eux. »

Près de 400 écoles inondées ou endommagées  

Car il y a les écoles détruites ou endommagées et celles qui, épargnées, servent de lieu d’accueil pour les sinistrés. Selon les derniers chiffres officiels en date du 7 octobre, 128 écoles sont « occupées » et 399 inondées (161) ou endommagées (238) dans le pays.

 « La mairie et les services du Développement social sont à pied d’œuvre », rassure un cadre pédagogique joint à Gao, dans le Nord. Son établissement, qui accueillait des déplacés, a pu être libéré avant même le 1er octobre, date initialement prévue pour la rentrée. Son report d’un mois avait été annoncé la veille au soir seulement, dans l’urgence, ce qui avait pris de court les directeurs d’établissement autant que les familles d’élèves.

Gageure                                                                          

Trouver de nouveaux lieux d’accueil pour les sinistrés, dans un pays qui compte déjà plus de 330 000 déplacés internes en raison de la situation sécuritaire, est évidemment une gageure.

En visite dans des écoles de la capitale, la semaine dernière, le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, s’y est engagé : « au niveau gouvernemental, des mesures seront rapidement prises » pour rendre possible l’accueil des élèves le 4 novembre prochain.

RFI

 

 

 

         

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