Lors de son passage à Madagascar, en 2019, le pape François avait pointé l’urgence de préserver la « maison commune », en référence à la grande biodiversité de l’île, aujourd’hui menacée.

Son engagement pour l’environnement avait fait date. Mais les pratiquants ont aussi d’autres attentes. RFI a assisté à une séance de prière dans la paroisse d’Anatihazo, quartier populaire d’Antananarivo.

Une centaine de voix d’enfants résonne, ce samedi matin, dans l’église, dans une ambiance de ferveur habituelle. Dans leur chant, les jeunes fidèles implorent la protection de la Vierge Marie et le message n’est pas anodin.

Sur l’île, bien que puissante, la communauté catholique se sent menacée par la prolifération de mouvements évangéliques, une tendance encouragée depuis une dizaine d’années par la pauvreté.

Floria, catéchiste de la paroisse, espère que Léon XIV saura unifier l’Église à Madagascar : « Les autres Églises, celles qui sont comme des sectes, nous détestent beaucoup. Parfois, on y trouve des aides et des distributions de matières premières pour attirer les gens chez eux. Ils déstabilisent nos élèves à propos de la croyance catholique. Et toutes les autres Églises sont déstabilisées avec ça. »

Père Marcelo, lui, attend du souverain pontife le même engagement que son prédécesseur pour l’environnement. Alors que le tracé de la première autoroute du pays menace les dernières forêts primaires, rappelle-t-il, la question est plus que jamais d’actualité : « L’autoroute, on en a besoin pour communiquer, mais l’environnement, c’est le poumon de Madagascar. Espérons que le pape Léon XIV reste un gardien de notre environnement. »

Les fidèles espèrent que Léon XIV continuera à être un pape proche des pauvres, dans un contexte où l’Église malgache peine à faire entendre aux dirigeants ses critiques de la situation socio-économique.

RFI

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