Tracey, une présentatrice télé (Ph:Dr)

Tracey Spicer a décidé de faire l’expérience de la vie sans maquillage. Pendant 365 jours, cette animatrice télé est apparue au naturel pour remettre en cause les normes esthétiques imposées par la société.

« Il faut souffrir pour être belle ». Personne ne comprend mieux ce dicton que Tracey Spicer. Présentatrice télé, cette Australienne faisait tout pour que son apparence soit toujours irréprochable. Si elle peaufinait son look, elle était également très méticuleuse avec ses cheveux et bien entendu, son maquillage. Un rituel quotidien qui lui demandait énormément d’efforts et qui ne représentait plus ce que la journaliste voulait vraiment être : « Après trente ans de télévision, je suis devenue ce que je détestais le plus : une poupée peinturlurée qui dépensait une heure par jour et près de 200 dollars par semaines pour se mettre un masque », a-t-elle expliqué sur le site Daily Life.

Mais il y a un an, Tracey Spicer a brutalement décidé de mettre fin à cette routine beauté. Pourquoi ? A cause d’une question que lui a posé sa fille : « Maman, pourquoi les femmes doivent-elles mettre du maquillage et pas les hommes ? ». Cela a été un véritable électrochoc pour l’animatrice qui lui a répondu : « Ma chérie, la société a des attentes irréalistes sur l’apparence des femmes ». Elle lui a ensuite promis de tout faire pour essayer de changer les choses en lui disant : « Rappelle-toi toujours que tu es belle comme tu es ». C’est à partir de ce jour que l’opération no make-up a commencé.

Une nouvelle vie

Chaque mois, Tracey Spicer a sensiblement réduit l’attention qu’elle portait à son apparence. Après avoir abandonné le maquillage, cette dernière a même arrêter de s’occuper de ses cheveux et a jeté son épilateur. Si elle craint de ne pouvoir garder son poste à la télévision si elle poursuit cette expérience, elle ne cache pas qu’elle apprécie cette heure quotidienne gagnée : « J’ai plus de temps avec mes enfants, je peux faire du paddle, jouer de la guitare ».

Autre avantage : elle serait beaucoup plus productive en tant que journaliste et se sent bien mieux qu’avant. Quelque chose que ses confrères ont également remarqué et apprécient aussi.

Les normes de beauté

Aujourd’hui, Tracey Spicer ne se prend plus la tête avec son maquillage ou son brushing et c’est une véritable libération pour elle. Comme elle l’explique sur Daily Life, toutes ces années passées dans le monde de la télévision ont eu un énorme impact sur sa confiance en elle. « Je pense que vous devriez vous débarrasser de cette couleur de cheveux », « Il va falloir faire quelques choses pour ces pattes d’oie », « Vous vous empattez un peu »… Téléspectateurs, patrons, producteurs, tous y sont allés de bon cœur. Voilà ce qui a poussé la journaliste à se cacher derrière son « masque ».

Mais à présent, la présentatrice télé a bien l’intention de se montrer comme elle est et de prouver aux autres femmes que les diktats de beauté actuels sont absolument irréalistes. Et selon, elle, cette dictature ne concerne pas que la télévision et tendrait à se répandre. Comme elle l’explique, de 2013 à 2014, le marché de la beauté australien va comptabiliser une hausse de 2,9% quand celui de la Grande Bretagne connaîtra une hausse de 120% sur les trois dernières années.

Si certains n’étaient pas convaincus par l’histoire de Tracey Spicer, Karl Stefanovic, un autre journaliste télé, a effectué sa propre expérience. Ce dernier a passé un an dans le même costume. Personne ne s’en est aperçu avant que ce dernier ne le révèle de lui-même. Pour lui, cela montre bien que l’apparence chez les femmes est quelque chose de très important dans la société moderne. « Je suis jugé sur mes interviews ou encore mon sens de l’humour affligeant. En bref, sur ma manière de travailler. Malheureusement, les femmes sont souvent épinglées sur leur façon de s’habiller et sur leurs coiffures », a-t-il expliqué.

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