Sante

Lutte contre le Paludisme en Côte d’Ivoire : Encore des défis à relever #Santé


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 26-4-2016) « En finir pour de bon avec le paludisme’’. Tel est le thème autour duquel s’est déroulée la 35e Journée internationale de la lutte contre le paludisme. Les festivités de cette journée au plan national ont eu lieu le lundi 25 Avril 2016 à M’Badon, village Ebrié situé dans la commune de Cocody dont le centre de santé a refusé du monde.

Et comme, il fallait s’y attendre, jeunes, vieux, femmes, enfants étaient de la partie pour marquer le coup. Les autorités municipales, sanitaires comme celles du village ont également marqué cette cérémonie de leur présence. Ainsi, la chefferie de M’Badon s’est dite honorée d’accueillir ces festivités et en a profité pour formuler des doléances à l’endroit des autorités municipales de la commune de Cocody.

Entre autres, la question du dédommagement dont bénéficient les populations sur les terres de qui est installée la décharge d’Akouedo: « la décharge d’Akouédo est sur un territoire appartenant à la fois à Akouédo et à M’Badon. Les populations de M’Badon souhaiteraient bénéficier aussi d’un dédommagement, d’autant que situées en aval de la décharge, les populations de notre village reçoivent les eaux usées issues de cette décharge », a fait remarquer le porte-parole de la chefferie de M’Badon.

Il a également souhaité la construction d’autres salles de classes et de bien d’autres infrastructures socio-économiques. De telles doléances ne pouvaient laisser les autorités municipales indifférentes. C’est pourquoi Guéi Koré, représentant N’Gouan Aka Mathias, maire de la commune de Cocody, a promis se faire le portevoix des populations de M’Badon auprès du maire de Cocody. A propos du paludisme, il a fait savoir que, « le paludisme fait un million de victimes par jour dans le monde dont près de 90% sont situés en Afrique sub-saharienne ».

Et même si en Côte d’Ivoire, des campagnes de sensibilisation et de distribution de moustiquaires imprégnées ont permis de faire reculer considérablement la maladie, beaucoup reste à faire. Mieux, selon Dr Tano Méha Antoine, directeur coordonnateur du programmes national de lutte contre le paludisme qui représentait Goudou Koffi Raymonde, ministre de la santé et de l’hygiène publique, « aucune zone de la Côte d’Ivoire n’est épargné par le paludisme, toutes les zones sont à risques ».

Dès lors, plusieurs défis sont à relever d’après lui. Entre autres, la prise en charge des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et faire en sorte que les moustiquaires imprégnées distribuées soient effectivement utilisées. Car, souligne t-il « les moustiquaires imprégnées, ce n’est pas pour mettre dans une valise, mais c’est pour se protéger contre le paludisme, il faut les utiliser ».

Ephraïm Aboubacar   

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