lepointsur.com (Abidjan, le 18-8-2015) Le brusque et violent décès de l’étudiante Larissa Claude Abogny dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 août 2015, a suscité un véritable sentiment de colère contre les ‘’microbes’’ dans la commune de Yopougon. Il n’en fallait pas plus pour que des comités d’autodéfense se créent par ci,  par là dans plusieurs sous-quartiers de la commune.

Le ton a été donné jeudi 13 août 2015 dans les sous-quartiers de Niangon et Maroc où les populations étaient aux prises avec des présumés ‘’microbes’’. Bilan, plusieurs blessés. Certaines personnes avancent des chiffres de trois morts. Le hic ici, ce sont les cas de règlements de compte qui peuvent découler d’une telle situation, comme ce fut le cas lors de la triste période d’enlèvements suivi de l’exécution des enfants.

A cette époque, en effet, certaines personnes animées par un esprit de vengeance profitaient de cette psychose généralisée pour calomnier leurs ennemis et les livrer ainsi à la vindicte populaire. Bien entendu, cela a eu pour conséquences l’assassinat d’innocentes personnes qui avaient été dénoncées sur la base du faux. Aujourd’hui, vu la progression des comités d’autodéfense et leur mode opératoire, il est à craindre le pire dans ces quartiers de Yopougon où des populations étrangères ont été souvent prises pour cibles.

C’est le lieu d’interpeller les autorités compétentes afin qu’elles prennent la pleine mesure des conséquences du danger qui pointe à l’horizon pour arrêter la spirale de violence née depuis l’apparition des ‘’microbes’’ dans la ville d’Abidjan. Mieux, elles doivent s’y atteler au plus vite, avec les élections qui approchent à grands pas, au risque de livrer une partie de la population à des comités d’autodéfense comme cela a été le cas pendant la crise postélectorale. La suite est bien connue de tous. Alors, à bon entendeur, salut !

Idrissa Konaté

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