Au premier plan (De la gauche vers la droite) Koné Satigui, président de la Fedoci et Sery Koné Kouman, président de l’Ong Well Africa. (Ph: lepointsur.com)

lepointsur.com (Abidjan, le 12-8-2015) Le siège de la Fedoci (Fédération des Ong de développement de Côte d’Ivoire) a ouvert ses portes, le mercredi 12 août 2015 à la délégation de l’Ong Well Africa conduite par Sery Koné Kouma, son président qui séjourne en Côte d’Ivoire depuis bientôt deux mois. Une rencontre qui lui a permis de mettre en confiance les membres de la fédération venus nombreux partager son expérience.

Pour Sery Koné Kouman, son engagement contre la pauvreté et la pire forme de travail des enfants s’explique par le fait qu’il a lui-même expérimenté ces difficultés, pour avoir très tôt perdu ses géniteurs (Ndlr : à l’âge de quatre ans). « Je sais ce que ce qu’est le manque d’amour parental. C’est pourquoi je veux partager la grâce dont Dieu m’a comblée », a-t-il indiqué.

Toutefois, il a rappelé qu’il n’a pas la prétention de changer le monde à lui tout seul. C’est pourquoi il a invité les Ong de la Fedoci à plus de solidarité. Car, selon lui, « seul, on ne peut pas changer les choses ». Dans la foulée, le président de Well Africa a situé la démarche de son organisation qui, pour lui, consiste à rapprocher l’école des zones rurales, faire bénéficier les paysans des fruits de leur travail en les organisant et enfin, donner les moyens aux femmes pour s’assumer financièrement.

« Nous voulons accroître la capacité de financement des femmes, à travers des formations, l’installation de coopératives et la mise à disposition d’une micro finance », a fait remarquer Sery Koné Kouman. Puis de préciser que ce programme a déjà permis à des femmes de se prendre en charge dans les cinq régions de la Côte d’Ivoire où intervient l’Ong.

Pour lui, en effet, les pauvres doivent être au-devant de la lutte contre la pauvreté, au risque que celle-ci ne se solde par un échec. Pour preuve, il a rappelé que depuis plus de 50 ans, l’Afrique a bénéficié de 300 milliards Dollars US, soit environ 160 mille milliards Fcfa, sans pour autant être développée et être à l’abri de la pauvreté.

Sery Koné Kouman, le président de Well Africa lors de la présentation des actions de son Ong.

A juste titre, le président de l’Ong Well Africa a insisté sur la nécessité d’associer les pauvres à tous les programmes de lutte contre la pauvreté. « Seule la formation peut donner les moyens de succès et non les moyens financiers. Car, avec un minimum d’organisation et de formation, nous parviendrons à sortir de la pauvreté », a-t-il soutenu. Selon lui, l’Ong Well Africa est née en septembre 2012 aux Etats-Unis et est devenue active en Côte d’Ivoire à partir de 2013.

Toujours selon lui, les différentes actions de l’Ong, au nombre desquelles un établissement primaire de six classes avec bureaux de l’administration à Ibodé dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire et des séances de formation et d’organisation au profit des populations rurales ont été présentées à la compétition d’Enactus, mettant en compétition 1500 universités du monde aux Etats-Unis.

Bien entendu, ces différents projets réalisés ont séduit le jury composé par les chefs des 500 plus grandes entreprises du monde. « Nous avons été champions des Etats-Unis sur 580 universités », s’est-il réjouit avant d’ajouter que « l’année prochaine, nous représenterons les Etats-Unis en Afrique du Sud à une compétition similaire entre 36 pays ».

Ce partage d’expérience a séduit plusieurs membres de la Fedoci, dont Koné Satigui, le président de la fédération qui a souhaité une collaboration très appuyée de Well Africa, en vue de la formation de plus de 800 membres que comptent les différentes Ong qui composent la fédération. « Nous sommes convaincus que c’est ensemble que nous allons réussir », a-t-il noté.

Idrissa Konaté

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