[Lutte contre la drogue en milieu scolaire] Ouragahio face au fléau de la « Kadhafi »
En Côte d’Ivoire, la police intensifie la lutte contre la drogue en milieu scolaire, notamment à Ouragahio, où la « Kadhafi » fait des ravages parmi les jeunes. Une mobilisation accrue des forces de l’ordre et de la population est en cours.
Ouragahio : une mobilisation accrue contre la drogue « Kadhafi » en milieu scolaire
Ouragahio, le 03 avril 2025 (lepointsur.com) Face à la propagation alarmante de la drogue « Kadhafi » dans les établissements scolaires, les autorités ivoiriennes redoublent d’efforts pour enrayer ce fléau. Le commissaire Lacombe Kouamé et son équipe de la Direction de la Police nationale chargée des stupéfiants et des drogues (DPSD) multiplient les opérations de sensibilisation et de répression dans la région d’Ouragahio et ses sous-préfectures.
La « Kadhafi », une drogue au nom controversé
La drogue « Kadhafi » doit son nom à l’ancien président libyen Mouammar Kadhafi, bien que son origine demeure floue. Selon certaines hypothèses, ce terme serait apparu lors de la crise ivoirienne de 2011-2013, lorsque des exilés ivoiriens auraient croisé des soldats libyens consommant cette substance. Aujourd’hui, elle est largement répandue en Côte d’Ivoire et touche de nombreux jeunes, notamment dans les milieux scolaires.
Une menace grandissante pour la jeunesse
Le phénomène prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, où des vidéos virales montrent des jeunes sous l’emprise de la « Kadhafi » tentant d’exécuter des chorégraphies, le regard vide et le corps flasque. Le commissaire Lacombe Kouamé alerte sur les dangers de cette substance, qui associe le tramadol dosé à 250 mg — un puissant antidouleur destiné aux patients en phase terminale — à des boissons énergisantes alcoolisées comme la Vody.
Une lutte sans relâche contre les trafiquants
Pour faire face à cette situation, la DPSD intensifie ses actions : traques, arrestations et poursuites des trafiquants pour exercice illégal de fonctions pharmaceutiques. Le commissaire Lacombe Kouamé appelle à une mobilisation générale des populations et des parents d’élèves :
« Nous devons tous être les propres policiers de nos enfants. La jeunesse ivoirienne doit rester saine et éloignée de cette drogue qui détruit notre avenir. »
Un appel à la vigilance
La lutte contre la drogue « Kadhafi » en milieu scolaire n’est pas seulement l’affaire des forces de l’ordre. Enseignants, parents et élèves sont également appelés à jouer un rôle actif pour endiguer ce fléau. La DPSD promet de poursuivre ses efforts jusqu’à l’éradication de ce danger qui menace la jeunesse ivoirienne.
Casimir Kouadio