Economie

[Lutte contre la corruption] L’Académie de la bonne gouvernance renforce les compétences de 100 cadres à Yamoussoukro


La 3ᵉ session de l’Académie de la bonne gouvernance s’est tenue à Yamoussoukro : 100 cadres formés à l’éthique et au leadership anti-corruption avec un appui du FDFP de 63,6 millions de FCFA.

Abidjan, le 29 septembre 2025 (lepointsur.com) – La Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro a accueilli, du 22 au 26 septembre 2025, la 3ᵉ session de formation de l’Académie de la bonne gouvernance et du leadership anti-corruption. Cent cadres d’entreprises publiques et privées ont pris part à cette nouvelle étape, placée sous le sceau du renforcement de l’éthique et de l’intégrité dans la gestion des affaires.

Un appui déterminant du FDFP

Lancée officiellement le 24 avril 2025 par le président de la République, Alassane Ouattara, l’Académie s’est donnée pour ambition de devenir un hub africain d’excellence en matière de gouvernance transparente et responsable. Elle bénéficie de l’appui technique et financier du Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP), qui soutient cette 3ᵉ session à hauteur de 63,6 millions de FCFA.

À l’ouverture des travaux, Mme Liabra Rachel, représentante du secrétaire général du FDFP, a souligné la portée de l’initiative :

« Cette rencontre illustre l’engagement partagé de nos institutions à instaurer un climat économique sain, propice à l’investissement, à la compétitivité et à la croissance. »

Elle a rappelé que le FDFP, en tant que pilier du développement des compétences professionnelles, ne pouvait rester en marge d’une telle initiative, ajoutant que la lutte contre la corruption exige « une formation adaptée, une sensibilisation permanente et une mobilisation concrète du secteur privé ».

Une dynamique de renforcement progressif

La 1ʳᵉ session de formation s’était tenue en avril 2025 au profit de 100 auditeurs issus d’institutions africaines homologues et de hauts cadres ivoiriens. Elle avait été suivie en juin 2025 par une 2ᵉ session qui avait réuni 200 participants, dont des sénateurs, maires, présidents de Conseils régionaux et directeurs régionaux.

La 3ᵉ session, quant à elle, s’adresse à 100 cadres issus de 50 entreprises, marquant une nouvelle étape dans l’élargissement de la cible.

« La corruption, une gangrène à combattre »

En déclarant ouverts les travaux, le président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), Epiphane Zoro Bi Ballo, a salué l’appui du FDFP et des partenaires au développement. Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, de mettre en place des dispositifs anti-corruption, rappelant que cette exigence relève d’une « obligation légale ».

« La corruption est une gangrène pour notre pays. Elle doit être combattue à tous les niveaux : dans les administrations publiques, les entreprises privées, la société civile et même au sein des partis politiques », a-t-il martelé.

Pour le magistrat, le défi majeur reste le financement durable de ces formations :

« Cette activité n’est pas un simple événement ponctuel. Elle marque le début d’un cheminement à consolider avec nos partenaires », a-t-il conclu.

Avec cette 3ᵉ session, l’Académie confirme sa volonté de bâtir un socle solide de dirigeants capables de promouvoir une gouvernance intègre et de porter haut le leadership anti-corruption en Côte d’Ivoire et en Afrique.

Médard K.

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