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Littérature : L’Unesco consacre l’œuvre de Bernard Dadié #Culture


Bernard B. Dadié continue de faire honneur à la Côte d'Ivoire son pays.

Bernard B. Dadié continue de faire honneur à la Côte d’Ivoire son pays.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, 12-2-2016) Le palais de Culture de Treichville a refusé du monde le jeudi 11 février 2016. Et pour cause, le doyen des écrivains ivoiriens (100 ans bien comptés) y était officiellement couronné par l’Unesco. Bernard Binlin Dadié, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est lauréat du concours Unesco-Unam/Jaime Torres en Sciences sociales, humanités et arts. Compte tenu du poids de son âge, plutôt que de se rendre à Paris pour recevoir son prix, l’institution onusienne a préféré déplacer ses quartiers à Abidjan en Côte d’Ivoire pour consacrer le vieil écrivain.

Pour l’occasion, un parterre d’hommes de culture et non des moindres, ont pris d’assaut le palais de la Culture pour rendre hommage au pionnier de la littérature ivoirienne. Il s’agit, entre autres, de la Grande Chancelière Henriette Dagri Diabaté et le ministre de la Culture Maurice Bandaman pour ne citer que ceux-là. Ouvert aux 195 pays membres de l’Unesco, dont seulement 20 ont postulé, le prix a été remporté par l’écrivain ivoirien Bernard Dadié le 30 novembre 2015. Un sacre qui coïncide avec son 100e anniversaire.

L’Etat, enfin décidé à immortaliser Bernard B. Dadié

Ecrivain hors pair, avec une bibliographie très fournie, Bernard Binlin Dadié reste de loin le précurseur de la littérature en Côte d’Ivoire et une des figures emblématiques de la littérature africaine. Mais, pour des raisons qui lui sont propres, la Côte d’Ivoire feignait d’ignorer ce grand homme qui a contribué à la naissance de la culture au niveau de plusieurs générations.

Il a fallu que l’Unesco lui reconnaisse son talent au soir de sa vie pour qu’enfin, l’Etat ivoirien sente son orgueil fouetté. A juste titre, lors de la cérémonie de remise officielle de son prix, le ministre de la Culture a fait la promesse de baptiser une des rues du chic quartier de Cocody du nom de l’illustre écrivain. Mieux, selon Maurice Bandaman, son département ministériel et celui de l’Education nationale se consacreront à la promotion des œuvres littéraires de Bernard B. Dadié au cours de l’année 2016.

Le moins que l’on puisse souhaiter est que toutes ces bonnes intentions du ministre Bandaman ne se limitent pas simplement à un effet d’annonce. Elles doivent être traduites en actes, de sorte à ce que l’hommage de l’Etat ne soit à titre posthume. Au demeurant, Bernard Binlin Dadidé mérite mieux que l’hommage tardif que lui promet son pays.

Idrissa Konaté

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