L’ex-ministre ivoirien arrêté au Cameroun échappe à l’extradition
arrestation, jeudi 12 juin, à l’aéroport de Douala, au Cameroun, de l’Ivoirien Ahoua Don Mello ne se sera soldée par aucune extradition. L’ex-ministre et porte-parole du gouvernement post-électoral de Laurent Gbagbo s’apprêtait à monter dans un avion pour se rendre au Ghana, son pays d’accueil, au moment de son arrestation. Mais il été relâché par la suite.
Le gouvernement ivoirien n’aura pas eu le temps de convaincre le Cameroun de lui livrer Ahoua Don Mello. L’ex-ministre du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo aurait d’ailleurs déjà quitté le Cameroun pour regagner le Ghana, son pays d’accueil depuis la fin de la crise post-électorale.
Le Ghana qui a déjà livré à la Côte d’Ivoire notamment Charles Blé Goudé et Jean-Yves Dibopieu, malgré l’absence de convention d’extradition entre Accra et Abidjan. Les deux anciens leaders de la FESCI, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, ont été envoyés dans leur pays par le biais de la coopération entre les polices ivoirienne et ghanéenne.
Dès l’arrestation d’Ahoua Don Mello à Douala, le ministre ivoirien de l’Intérieur comptait utiliser la même méthode auprès de son homologue camerounais. C’est ce qu’expliquait jeudi la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba Lamine.
Mais ce qui a permis à Ahoua Don Mello d’échapper à l’extradition vers son pays, c’est son statut de réfugié, selon Dieudonné Happi, son avocat camerounais. Alors que le président Alassane Ouattara a lancé un appel depuis plusieurs mois aux exilés afin que ceux-ci rentrent au pays – avec la promesse que ceux qui sont recherchés par la justice ne seront pas interpellés à leur arrivée – l’extradition de Ahoua Don Mello aurait pu dissuader les pro-Gbagbo encore en exil à répondre à cet appel du chef de l’Etat ivoirien.
De notre correspondante Maty G Fanny avec RFI.fr