Technologie

Les Pays-Bas vont freiner l’exportation vers la Chine de technologies pour puces électroniques


Le gouvernement néerlandais a annoncé, mercredi 8 mars, freiner l’exportation vers la Chine de technologies pour la fabrication de puces électroniques. Un choix loin d’être anodin pour le leader européen des machines pour la fabrication de puces.

« Le gouvernement est venu à la conclusion qu’il était nécessaire pour la sécurité internationale et nationale d’étendre le contrôle actuel des exportations de matériels pour la production de semi-conducteurs spécifiques », a affirmé la ministre néerlandaise des Affaires étrangères, Liesje Schreinemacher, dans une lettre au Parlement.

En fait, avec cette décision, les Pays-Bas prennent position pour les États-Unis dans la guerre des puces opposant Washington à Pékin. Cette guerre, c’est le président américain qui l’a déclenchée il y a plusieurs mois déjà en multipliant les sanctions à l’encontre des fabricants de puces chinois.

L’annonce du gouvernement néerlandais intervient d’ailleurs moins de deux mois après la rencontre à Washington du Premier ministre, Mark Rutte, et du président Joe Biden, durant laquelle la question avait été abordée.

Freiner les avancées technologiques chinoises

L’objectif clairement affiché par Washington est de limiter la capacité de la Chine à acquérir et à fabriquer certaines puces haut de gamme, autrement dit freiner les avancées technologiques chinoises sur le plan militaire et dans le domaine des télécommunications.

Avec la décision néerlandaise, c’est chose faite. Les Pays-Bas sont en effet le leader européen des machines pour la fabrication de puces, justement essentielles à la fabrication de smartphones, de voitures connectées, mais aussi d’équipements militaires. Les limitations d’exportations devraient affecter le groupe néerlandais ASML, plus grand fabricant européen de machines qui permettent de produire des semi-conducteurs.

Mardi 7 mars, la Chine a accusé les États-Unis d’attiser les tensions entre les deux puissances et mis en garde contre le risque de « conflit » et de « confrontation ».

RFI

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