Les Fennecs passent à l’attaque
Après avoir mené pendant 70 minutes contre la Belgique, l’Algérie est tombée de haut. La stratégie défensive de Vahid Halilhodzic avait été mise à mal par des Diables Rouges cruels de réalisme et de vivacité. Contre la République de Corée, le sélectionneur bosnien avait donc changé son fusil d’épaule et aligné une formation portée vers l’attaque.
Avec le trident Abdelmoumene Djabou, Yacine Brahimi et Islam Slimani, les Algériens ont inversé la tendance et proposé un feu d’artifice offensif. Résultat, un probant succès 4:2, alors que les Verts n’avaient plus goûté à une victoire en Coupe du Monde de la FIFA depuis 32 ans. « C’était un match difficile contre une équipe bien organisée. Nous avons su saisir les occasions et cela nous a permis de récolter les trois points », commente au micro de FIFA.com un Islam Slimani, Homme du Match Budweiser buteur, et passeur décisif sur le troisième but. « Peu importe qui joue. Nous avons un groupe très costaud, composé de joueurs qui évoluent dans les meilleurs clubs. S’il y a eu des nouveautés dans la composition, c’est parce que nous jouions un match décisif et qu’il fallait gagner à tout prix ».
Le bon cocktail offensif
Slimani a fait peser son mètre 88 et ses larges épaules sur la défense sud-coréenne, jusqu’à la faire craquer. De son côté, Brahimi a davantage déstabilisé la charnière centrale par sa vitesse de déplacement. Le duo a fait mouche à l’heure de jeu sur un splendide une-deux, bien aidé il est vrai par une défense asiatique qui avait laissé son inspiration et sa sloidité aux vestiaires.
« On a pratiqué un football très offensif aujourd’hui et on devra recommencer lors du prochain match, face à la Russie », annonce le joueur de Grenade. « Ce ne sera pas facile, mais c’était déjà le cas aujourd’hui. Cela ne nous a pas empêchés de garder la tête froide et d’envoyer du beau jeu. On avait reçubeaucoup de critiques après le jeu trop défensif qu’on avait proposé au premier match, mais cela ne nous a pas perturbé. L’entraîneur sait très bien ce qu’il fait, et nous avons montré nos capacités offensives sur ce match. »
« Je suis très fier d’être le capitaine de l’équipe qui s’est imposée en Coupe du Monde après 32 ans », ajoute Madjid Bougherra, tout sourire, qui enchaîne les interviews en français, en anglais et en arabe. « C’est un grand honneur pour moi d’entrer dans l’histoire du football algérien de la sorte », enchaîne-t-il, à propos de ce succès avec quatre buts inscrits, une première pour une équipe africaine dans l’histoire du tournoi. « Avec cette victoire, nous avons rendu heureux le public algérien, mais une autre mission encore plus difficile nous attend. Nous avons une chance de nous qualifier pour les huitièmes de finale. »
Les Fennecs sont déjà d’attaque pour atteindre un nouveau but : se qualifier pour le deuxième tour pour la première fois de leur histoire.