Sante

Les Escom paralysés par les agents pour 72 h #Santé


Abidjan, le 15-6-15 (lepointsur.com)-Le Mouvement  pour la défense des droits des établissements sanitaires communautaires de Côte d’Ivoire (Modescom-ci) et le Syndicat national des agents des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire (Synaescom-ci) réunis au sein du Collectif des agents des Etablissements sanitaires communautaires (Escom) ont déclenché une grève de 72 heures à partir de lundi 15 juin 2015, à appris le lepontsur,com auprès des deux syndicats, tôt ce matin.

Plus de 1000 agents des santés communautaires en grève, lundi 15 juin #Civ

Au nom du Collectif des agents des Etablissements sanitaires communautaires, ils évoquent les problèmes liés à deux mois d’arriérés de paiements de salaires (Avril et mai 2015). « La grève est largement suivie dans les différents centres de santé communautaire ,» a indiqué le secrétaire général du Modescom, Pascal Kouamé joint par téléphone. Le Synaescom-ci ne dit pas le contraire, « nous allons maintenir la grève jusqu’à l’obtention des deux mois d’arriérés de salaire ,» martèle le  Secrétaire au finances du Synaescom-ci, Kouassi Marc Kouassi Marc . Le Collectif soutient relancer la grève en observant le service minimum comme il le fait si jamais après les 72 heures, le ministère de la Santé reste sourd à leurs requêtes.

« Nous avons arrêté nos derniers échanges avec le ministère de la Santé le 8 juin 2015, sur le principe de solder les deux derniers mois (avril et mai) avant le 5 juin 2015, sinon nous allons projeter une grève. C’est donc, pour engagement non tenu que nous observons la grève,» explique Pascal Kouamé. « Nous marquerons cet arrêt pour trouver une solution définitive à cette situation avec le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, un réel problème qui dure depuis quatre ans et qui crée d’énormes préjudices dans la vie des agents des Escom,» indique le Collectif pour mettre fin à leurs souffrances. Au demeurant, il soutient par ailleurs que les états de salaire sont déposés à temps, et par an et le ministère ne fait que réactualiser cela quand il y a une affectation ou un nouvel entrant dans l’un des Escom. Toutes nos tentatives pour joindre le ministère de la Santé et avoir la version officielle sont restées vaine. Le responsable de la communication, M. Akoto Olivier est resté insensible à nos appels et différents sms.

En effet depuis le 19 avril 2011, suite à la gratuité des soins à laquelle les Escom sont associés, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de payer lui-même le salaire des agents des santés communautaires  par le biais  du Trésor public. Seulement, en dépit de cet engagement pris par le  gouvernement ivoirien,  ces travailleurs du privé ne sont pas sortis de l’auberge. Ils  sont toujours  confrontés à des problèmes  d’arriérés de salaire de plusieurs mois qui occasionnent très souvent des mouvements d’humeur, avec pour conséquence la levée de bouclier au cabinet du ministère de la Santé par les agents.

La Côte d’Ivoire dispose de 40 établissements sanitaires communautaires pour plus de 1.300 agents, sans les fonctionnaires affectés par l’Etat. Ces établissements de premier contact réalisent plus de 80% de consultations. Le personnel selon le Collectif ne perçoit aucune prime de transport encore moins d’ancienneté, or ils sont payés par l’Etat à travers le trésor public et ont tous droit à ces mesures.

Sériba Koné

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