Abidjan, le 12 novembre 2023 (lepointsur.com) L’univers dynamique du zouglou en Côte d’Ivoire est souvent entaché par des stéréotypes tenaces. Les artistes, tels que Tecnik le Créateur, autrefois connu sous le nom de Fitini, sont régulièrement victimes de préjugés les dépeignant comme des consommateurs invétérés d’alcool, en raison de leur fréquentation des maquis, lieux emblématiques de divertissement.

Lors d’une apparition sur « Carrefour Week-end » de Fréquence 2, Tecnik le Créateur a vivement réagi à ces préjugés tenaces. Sa présence dans les maquis ne devrait pas automatiquement être associée à la consommation d’alcool, a-t-il affirmé. Soulignant l’aspect de ces lieux en tant qu’espaces d’échanges, de discussions professionnelles et de négociations de contrats de spectacles, il déplore la focalisation excessive sur la consommation d’alcool, occultant ainsi leur véritable vocation.

En effet, les ivoiriens, friands de rumeurs, ont l’habitude d’attribuer toute altercation, bagarre ou excès d’alcool à la simple proximité d’artistes dans ces lieux, sans considérer la diversité des raisons de leur présence.

Tecnik le Créateur, tout comme ses prédécesseurs, refuse d’être étiqueté comme alcoolique. D’autres figures emblématiques du zouglou, à l’instar de Didier Bilé, ont souligné l’importance d’une consommation modérée d’alcool, tandis que Lago Paulin, en 2017, avait souligné l’influence modérée de l’alcool dans le processus créatif du zouglou.

Cette réflexion collective des artistes zouglou met en lumière une nécessité : la dissociation des lieux de divertissement et de négociation des seuls stéréotypes liés à l’alcool. Il devient impératif pour le public d’apprécier la diversité des motifs de présence des artistes dans ces espaces, au-delà des clichés préétablis.

Médard KOFFI

Commentaires

commentaires