Politique

Législatives dans le Guémon : Les ex-combattants menacent de tout mélanger à Duékoué #Elections


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 7-12-2016) De graves menaces planent sur les législatives de 2016 dans la région du Guémon. La raison, des ex-combattants mécontents de leur structure de tutelle, la CCSR (Cellule de coordination du suivi de la réinsertion), ont décidé de perturber les élections législatives s’ils ne rentrent pas en possession de leur argent avant cette date. Au cours d’un sit-in à la préfecture de Duekoué, le lundi 05 décembre 2016, ces anciens manipulateurs d’armes ont manifesté leur volonté d’aller jusqu’au bout de leur combat.

« On se fera entendre si notre problème n’est pas réglé », avertit Lidehi Jean Martin qui prenait à témoin Kouamé Yao, Secrétaire N°2 de préfecture de Duékoué. Pour eux, l’autorité préfectorale est la mieux placée pour faire remonter leur préoccupation en vue d’un règlement rapide. Depuis trois années, en effet, ces démobilisées disent avoir fini leur formation et attendent toujours leur filet de sécurité dont le montant par individu s’élève à 800.000 Fcfa. Parmi eux, plus de 200 personnes sont actuellement détentrices de cartes magnétiques non approvisionnées depuis 8 mois.

A ceux là, s’ajoutent des personnes venues du Libéria qui attendent leur réinsertion. Devant ce fait, les ex-combattants et leurs structures  d’encadrement ont tenu pour responsable Ago Christian Kodia, le  coordonateur de la Cellule de coordination du suivi de la réinsertion qu’ils accusent de faire blocage au paiement de leurs factures. « Aujourd’hui, nos familles sont dans la rue, nos enfants attendent d’aller à l’école, nos parents meurent faute d’assistance, on ploie sous le poids des dettes. Nous avons longtemps travaillé en toute confiance avec  M. Fidel Sarassoro. Malheureusement, depuis l’arrivée de M. Ago, notre calvaire a commencé », déplore Maleu Marius, porte-parole des structures d’encadrement des démobilisés de la zone Ouest.

Dans une motion lue devant l’autorité préfectorale, ils demandent le paiement rapide de leur dû, la démission de M. AGO et appellent le chef de l’Etat au secours. Après avoir réceptionné leur motion, le Secrétaire général N°2 de préfecture de Duékoué les a exhortés à garder le calme et les a rassurés du dénouement heureux et très proche de leur situation.

Tino De Béthanie, correspondant régional

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