Politique

[Législatives 2025 à Boundiali] Duel Mariatou Koné – David Fofana sur fond de concerts


À Boundiali, les législatives 2025 donnent lieu à un duel spectaculaire entre Mariatou Koné et David Fofana : chefs traditionnels mobilisés, affiches, concerts concurrents et lutte d’influence pour l’unique siège de député.

Abidjan, le 5 novembre 2025 (lepointsur.com) – À Boundiali, la campagne pour les législatives 2025 a pris des allures de confrontation spectaculaire. L’enjeu ? L’unique siège de député de la circonscription. Deux figures locales s’affrontent désormais ouvertement : la ministre Mariatou Koné, députée sortante et maire de Boundiali, et l’homme d’affaires David Fofana, PDG de Mayelia & SICTA, fils de l’ancien ministre et ex-maire Zemogo Fofana.

Cette rivalité, longtemps sourde, s’est cristallisée ces derniers jours dans une bataille d’influence qui mobilise chefs traditionnels, sympathisants politiques… et artistes de renom.

Les chefs traditionnels en première ligne

Le premier acte de ce duel s’est joué sur le terrain symbolique du soutien communautaire. La camp Mariatou Koné a sollicité une déclaration officielle de chefs traditionnels affirmant leur appui à la ministre.

Réplique immédiate : dès le lendemain, d’autres chefs prennent position publiquement, cette fois en faveur de David Fofana. Loin de s’apaiser, la rivalité s’exacerbe.

Concerts concurrents, même jour, même heure

Deuxième acte, cette fois sur le terrain populaire. À la suite de la proclamation de la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle, l’équipe de Mariatou Koné annonce un grand concert de célébration samedi 8 novembre à 16h, au stade de Boundiali, avec la star malienne Sidiki Diabaté.

Détail remarqué : l’affiche de l’événement met largement en avant l’image de la ministre, reléguant au second plan l’effigie du président Ouattara, pourtant censé être célébré.

Quelques heures plus tard, le camp David Fofana riposte : il organise le même jour à la même heure un concert rival, avec l’artiste ivoirienne Roseline Layo. Une manière de galvaniser ses partisans tout en affichant, sur son affiche, la photo du chef de l’État — signe de loyauté assumée.

Une bataille politique aux airs de festival

Boundiali se prépare donc à vivre deux concerts gratuits concurrents, symbole d’une compétition politique féroce, mais aussi révélatrice des méthodes désormais employées pour séduire l’électorat : musique, mobilisation populaire, communication visuelle… et affrontement d’images.

Au-delà des festivités, cette opposition révèle un enjeu profond : le contrôle politique et symbolique de Boundiali, ville stratégique du Nord ivoirien.

Les électeurs, quant à eux, observent, analysent… et profitent pour l’instant d’une rare effervescence culturelle.

Le Pharisien

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