Economie

Le Sénégal veut lever 100 milliards de F CFA en obligations islamiques


Le Sénégal a lancé les souscriptions pour son émission d’obligations souveraines conformes à la charia (sukuk) d’un montant de 100 milliards de F CFA (environ 150 millions d’euros). Une première pour un pays d’Afrique occidentale francophone.

Le Président sénégalais, Macky Sall

Le Président sénégalais, Macky Sall

Le Sénégal a démarré les souscriptions pour son émission obligataire de sukuk (obligations compatibles avec la charia) d’un montant de 100 milliards de F CFA (152 millions d’euros), rapporte l’agence Reuters.

La période de souscription s’étend du 23 juin au 18 juillet 2014. L’émission consiste en 10 millions de titres, d’une valeur nominale de 10 000 F CFA chacune, portant « une marge bénéficiaire annuelle » (voir encadré) de 6,5% sur la période 2014 et 2018. Les souscripteurs résidant au Sénégal seront exemptés d’impôts.

Ce projet d’émission avait été envisagé dès 2011 et relancé en 2013 par les autorités sénégalaises et la Société Islamique pour le développement du secteur privé (SID), une filiale de la Banque islamique de développement.

Comme prévu, l’Etat sénégalais et la Banque Islamique de développement seront les promoteurs de cette émission obligataire. L’ICD et Citigroup joueront le rôle de co-arrangeurs de l’opération financière.

Cette levée de fonds constitue la première grande émission obligataire islamique lancée par un pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Sukuk

Les Sukuk (obligations compatibles avec la charia) sont une alternative aux obligations classiques qui, portant intérêt, sont illicites

Ph2 : Le Sénégal veut lever 100 milliards de F CFA en obligations islamiques

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selon l’islam. Aussi, les sukuk sont des produits financiers adossés à un actif tangible (et obligatoirement licite aux yeux de l’islam) et à échéance fixe qui confère un droit de créance à leurs propriétaires.

Les détenteurs d’obligations « islamiques » reçoivent donc une part du profit attaché au rendement de l’actif auquel ces obligations sont adossées et/ou ont servi à financer.

Jeune Afrique

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