RGPH 2014/ Le Directeur Général de l’opération : “Laurent Akoun se trompe d’époque »
Dans son édition N°4712 des samedi 10 et dimanche 11 mai 2014, le quotidien d’informations générales « Notre Voie » titrait : Echec du recensement général, le FPI exige l’arrêt de l’opération.
Après lecture de cette énième déclaration, l’on est en droit de s’interroger : le FPI a-t-il en son sein des cadres ou techniciens dans le domaine de la statistique/démographie qui connaissent cette science et qui savent observer et donner une appréciation de valeur. Le FPI a-t-il au moins essayé à travers ses sections, d’avoir des statistiques sur le taux de recensement à l’intérieur du pays à la date du vendredi 09 mai avant de publier cette déclaration ? Et bien, tout porte à croire le contraire.
En effet, comme l’a dit Monsieur le Ministre d’Etat, lors de sa conférence de presse, le taux de recensement se situait au 03 mai 2014 entre 20% et 92% sur toute l’étendue du territoire national. Mieux encore, à la date du vendredi 09 mai 2014, certaines localités de Bouaké sont déjà à 100% et le personnel de ces localités est entrain d’être redéployé dans d’autres zones. Il en est pratiquement de même pour Odiénné où la barre des 90% est également atteinte dans la plupart des localités. Au niveau d’Abidjan, la commune du Plateau est pratiquement achevée avec un taux de 79%.
C’est le lieu de féliciter le coprs préfectoral, la chefferie coutumière, les guides religieux et la société civile pour leur engagement dans le processus. Cela montre le caractère apolitique du RGPH. Force aussi est souligner l’engament du Ministre d’Etat MABRI, Président du Comité National du RGPH qui a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les différentes régions du pays, sensibiliser et mobiliser les populations autour de cette importante opération, toute chose qui déroute le FPI dans son plan diabolique, d’où son appel inopportun à la démission du Ministre d’Etat.
D’où sort donc le taux de rejet de 90% du 4ème RGPH par la population selon le FPI? Comment le FPI a-t-il calculé ce taux ? A partir de quelles sources, le FPI donne ces chiffres ? L’on comprend donc aisément, pourquoi ce régime a trainé le pays dans un chaos socio-économique pendant dix ans. Un parti qui s’adonne au mensonge des chiffres, un parti qui gouverne sans statistiques, un parti qui dirige sans repères, etc. ça, c’est le FPI. Mais cette époque est révolue.
D’ailleurs, deux missions d’expertise internationale d’appui et d’observation viennent d’être effectuées sur le RGPH. Il s’agit de l’UNFPA auquel le FPI fait recours pour invalider le RGPH et de l’Institut de Formation et de Recherche en Démographie (IFORD), structure formatrice des démographes, appelés à conduire un recensement.
La mission de l’UNFPA s’est déroulée du 12 au 29 avril 2014 et celle de l’IFORD, du 21 au 27 avril 2014. La mission de l’UNFPA a présenté ses résultats au Ministre d’Etat le jeudi 08 mai de 15 à 17H à la salle de conférence du Ministère du Plan, en présence de Mme Suzane Maïga Konaté, Représentante Résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire. Des recommandations judicieuses, identiques à celles de l’IFORD, ont été formulées sur la base des faits constatés, et sont entrain d’être mises en œuvre actuellement par les experts de l’INS en vue de boucler l’opération dans un bref délai.
A ce sujet, il est temps de revenir sur certains points pour que les uns et les autres comprennent une fois pour toutes.
La Côte d’Ivoire a choisi de faire cette opération de 2014 sur une durée d’un mois ; 1975, 1988 et 1998 ayant été réalisés dans les mêmes délais. Entre le 17 mars, date à laquelle le Président de la République a été recensé et le 31 mars 2014, il s’agissait de mettre en œuvre la stratégie de communication du RGPH, pour informer, sensibiliser et montrer aux yeux de tous, qu’après plusieurs reports en 2012 et 2013, le RGPH en cette année 2014 est une réalité. C’était un tapage médiatique.
C’est donc à compter de cette date, 31 mars que l’INS a commencé à déployer ses agents sur le terrain. Mais dans les faits, puisque c’est de ça qu’il s’agit, c’est effectivement le 07 avril que le dénombrement proprement dit a commencé sur le terrain dans les premières localités. Elles se sont poursuivies et ont pris fin pour les dernières le 22 avril notamment à Abidjan, date confirmée par les Préfets et les techniciens de l’INS. Même si le FPI a les yeux bandés, mais au moins, il doit savoir que c’est le 21 ou 22 mai que le délai d’un mois sera atteint, pour les zones comme Abidjan qui ont commencé donc le 22 avril.
C’est pour cette raison que pour l’instant, l’on ne parle pas de prorogation. Mais là-dessus, les choses sont aussi claires. Un recensement peut se faire jusqu’à 45, voire 60 jours. Il peut donc avoir prorogation en Côte d’Ivoire, même si ce sujet n’est pas pour le moment à l’ordre du jour.
Sercom INS