Le Bayern Munich a bien battu le Barça, mais le mal était déjà fait
Le frisson a duré sept minutes. C’était trop peu pour renverser ce Barça, venu valider à Munich (3-2) son succès écrasant du match aller. Le Bayern a eu beau entrer parfaitement dans son match et rapidement ouvrir le score par Mehdi Benatia (7e), les illusions d’une remontée folle se sont vite envolées dans le ciel munichois.
Pendant que Marc-André Ter Stegen multipliait les arrêts, Neymar s’offrait un doublé (15e, 29e). De quoi propulser le Barça vers la huitième finale de Ligue des champions de son histoire, la quatrième sur les dix dernières saisons.
Cette fois, le Bayern a réussi à marquer. Par trois fois même, puisqu’après l’ouverture du score de Benatia, les attaquants ont participé à sauver l’honneur bavarois. L’enchaînement de Robert Lewandowski pour se défaire de Javier Mascherano et enrouler son ballon vers le poteau est beau (59e). La frappe de Thomas Müller, quinze minutes plus tard, est également séduisante.
Ces gestes resteront vains. Car, cette fois encore, la défense des champions d’Allemagne a pris l’eau face à la MSN. Le trio brille de mille feux cette saison, il a encore enterré les espoirs de son adversaire du soir avant la sortie à la pause de Suarez, touché aux ischio-jambiers.
Neymar a tué tout suspense en un quart d’heure
Messi pour l’ouverture, Luis Suarez à la passe décisive et Neymar en matador, la séquence s’est répétée deux fois. D’abord avec une passe en profondeur parfaite de l’Argentin. Xabi Alonso, qui couvrait Suarez, en est resté planté sur ses appuis, réclamant vainement une position de hors-jeu.
Le décalage est fait, Manuel Neuer et Benatia sont impuissants (15e). Sur le deuxième but, inscrit en contre, c’est au tour de Boateng d’être pris de vitesse. Neuer, lui, ne peut toujours rien sur l’enchaînement contrôle poitrine-frappe de volée de Neymar (29e). Les Bavarois doivent alors inscrire cinq buts (sans en concéder) pour voir la finale de Berlin.
La dernière demi-heure, avec des Barcelonais imprécis et moins investis, a permis aux Bavarois de se jeter à l’assaut du but de Ter Stegen, de le tromper par deux fois et de gâcher quelques munitions. Mais les hommes de Pep Guardiola, en plus du dernier quart d’heure du match aller, regretteront surtout leurs occasions de la première période.
Thomas Müller a pensé accrocher la lucarne (19e). Schweinsteiger voyait son ballon filer juste sous la transversale (38e). Lewandowski pensait faire la différence à bout portant (40e). Las, mardi soir à Munich, Ter Stegen était le meilleur Allemand sur la pelouse.