Albert Toikeusse Mabri devant la presse nationale et internationale à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA)

Le ministre d’Etat ivoirien, ministre du plan et du développement, Dr Albert Toikeusse Mabri a invité, samedi, depuis Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan), l’opposition politique à « se joindre » au recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014) qui démarre, lundi sur l’ensemble du territoire national, a constaté l’envoyé spécial de APA dans la métropole du Nord. « J’invite tous les responsables politiques à faire comme le Président Henri Konan Bédié qui s’est approprié le RGPH en se faisant représenté ici à cette cérémonie. Cette opération de recensement ne concerne pas un seul corps. C’est l’affaire de tous« , a déclaré M. Mabri lors du lancement de la campagne de mobilisation et de sensibilisation pour le RGPH 2014. « J’invite tous les responsables politiques à nous soutenir, à nous accompagner. L’intérêt politique, c’est mieux servir ses concitoyens », a-t-il poursuivi devant les populations de Bouaké rassemblées au Centre culturelle Jacques Aka de la ville, récemment réhabilité. Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien Président Laurent Gbagbo a jugé à maintes reprises « inopportune » cette opération de recensement, y voyant une stratégie pour le pouvoir de préparer les prochaines joutes électorales. Selon le ministre d’Etat, les partis politiques ivoiriens réticents vis-à-vis de cette opération « ont certainement des réserves mais je dis que ces réserves ne sont pas fondées aujourd’hui« . « Le RGPH n’a rien à voir avec la révision de la liste électorale », a insisté Dr Albert Toikeusse Mabri, invitant encore « les politiques à se joindre à nous« . Dans cette foulée, il a rassuré l’opposition ivoirienne que « nous allons gérer toutes les autres questions ensemble ». Après le RGPH, les chantiers à venir sont notamment l’identification des populations et la révision de la liste électorale.  S’agissant de la portée du RGPH 2014, le ministre d’Etat, ministre du plan et du développement a indiqué que « c’est sur la base de ses résultats que sera élaboré le prochain plan national de développement (PND) et les programmes d’investissement sur l’ensemble du territoire national« . « Chacun en allant soutenir le RGPH permettra à la Côte d’Ivoire de se développer« , a-t-il ajouté en concluant que « le RGPH 2014 démarre le lundi avec le recensement du « citoyen Alassane Ouattara (Président de la République) ».

Le coût, de cette opération de recensement plusieurs fois reportée, connait une hausse et passe de 12,013 milliards FCFA à 12,800 milliards FCFA et compte dénombrer une population de 24 millions d’habitants.

L’opération de recensement général de la population qui aurait pu se dérouler depuis 2008, permettra ainsi aux partenaires au développement et aux autorités de mieux planifier les investissements dans le pays . Les trois opérations de recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) en Côte d’Ivoire, se sont déroulées en 1975, 1988 et 1998.

Serges Mignon avec APA

Le mot du Président du comité national, Albert Toikeusse Mabri

 « La côte d’Ivoire va procéder à son 4ème recensement de la population

Albert Toikeusse Mabri, ministre d’Etat ministre du Plan et du Développement (Ph: Dr)

après ceux de 1975, 1988 et de 1998. Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) va contribuer à l’amélioration de la connaissance des caractéristiques démographiques et socio économiques de la population vivant en Côte d’Ivoire et de sa dynamique, en vue d’une meilleures prise en compte des questions de population dans l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques et programmes de développement économique, social et culturel. Il va en outre fournir des données démographiques et socio-économiques pour le suivi des indicateurs de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté ; du développement humain durable ; des objectifs du millénaire pour le développement etc. En d’autres termes, ce recensement devra nous permettre de savoir combien de personnes vivent sur le territoire ivoirien, que font-elles, dans quelles conditions vivent-elles. »

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