L’AFD veut accompagner les sociétés d’assurance africaines dans le développement de la micro-assurance
(Agence Ecofin) – Le Conseil des ministres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA), instance faîtière de la régulation du secteur des assurances en Afrique centrale et de l’Ouest, vient de donner son quitus au secrétariat général de la CIMA, afin que celui-ci poursuive «les discussions» entamées avec l’AFD, pour un appui à la promotion de la micro-assurance dans les 14 pays couverts par la CIMA.
C’est au cours de la session du conseil des ministres tenue le 2 octobre 2014 à Paris en France, a-t-on appris dans le communiqué ayant sanctionné ces assises, que les tutelles nationales des compagnies d’assurance de l’espace CIMA ont été «informées du projet d’assistance technique, que I’Agence française de développement est disposée à apporter au secrétariat général de la CIMA et à la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF), en vue de la création d’un contexte incitatif pour le développement de la micro-assurance».
La micro-assurance, explique la CIMA, «est un mécanisme d’assurance visant à protéger les personnes à faibles revenus contre des risques spécifiques. Elle est caractérisée principalement par la faiblesse des primes (pas plus de 3500 francs Cfa par mois et 42 000 francs Cfa par an) ou des capitaux assurés, par la simplicité des couvertures, par la souplesse des formalités de souscription, de gestion des contrats, de déclaration des sinistres et d’indemnisation des victimes (pas plus de 10 jours de procédure)».
Instituée par un règlement CIMA de 2012, la micro-assurance n’est pas encore vulgarisée. Pour preuve, apprend-on de sources internes à la CIMA, elle ne représente qu’environ 10 à 20% du chiffre d’affaires de 154 milliards de francs Cfa que les compagnies camerounaises, par exemple, revendiquaient en 2012. Pourtant, le potentiel de ce type d’assurance est tel que la micro-assurance «peut représenter plusieurs fois le chiffre d’affaires actuel des compagnies d’assurances», soutient Jean Claude Ngbwa, le secrétaire général de la CIMA.
BRM