LA LETTRE A COLETTE
On veut Drogba ! On veut Kader ! Kolo et Zokora au secours. Mais attendez, que de paradoxes, quelle vision avez-vous de l’avenir ? Les mêmes qui vilipendent les aînés qui refusent de céder leurs fauteuils au niveau de l’administration, sont ceux-là même qui se battent pour que le football ivoirien continue avec la gérontocratie. Drogba, 36 ans sur papier ne joue que quelques bouts de match en Europe. Zokora c’est du passé. Kolo après le buffle face au Cameroun, aurait dû être désenvouté. Hélas, on l’a laissé avec le mal qui le ronge. Kader Keita a fait son choix : les duels face à Arafat. Alors que voulez-vous ? On n’a pas voulu garder Zahui François pour des raisons non élucidées. Lamouchi à la recherche de stage, et n’ayant pas les mains libres a eu son stage et aurait des chances de convoler dans les mois à venir avec un club plus prestigieux. Si nous nous sommes rabattus sur Renard, pourquoi ne pas le laisser, plutôt que de le juger un mois seulement après sa prise de fonction ? On souhaite tous que cela se fasse en un coup comme dans le cadre d’une éjaculation précoce. Sachant bien que tout ce qui est acquis de manière éphémère laisse un goût amer à la fin. Une équipe en construction n’apportera jamais les résultats attendus. Il vaut mieux donc perdre maintenant que de le faire après que Renard nous ait dit qu’il a fini de monter son équipe. Rechercher les hommes idoines pour une défense solide. Engager une mission de prospection des 382 professionnels répertoriés dans tous les championnats au détriment de l’anglais et du français. Et comme l’a suggéré M. Richard Dacoury sur TV2, il faut enseigner aux éléphants l’esprit collectif, combatif et la maîtrise du rythme. Hélas, il suffit d’un but encaissé, pour que Yaya Touré se tienne la hanche comme une fille de passe qui vient de subir les assauts violents d’un client sortant de prison. Et l’adversaire en profite pour s’ériger en maître du jeu.
Enfin quelle est donc cette équipe budgétivore qui n’apporte rien au pays, contrairement aux autres disciplines ? M. Sidi Diallo a déposé une faramineuse facture de 300 millions Fcfa pour chacun des 6 matchs qualificatifs. Là où le Sénégal parle de 60 à 73 millions Fcfa. Et lorsqu’on lui demande de justifier ce montant, il prétend « qu’il y va de la carrure des professionnels ivoiriens ». Il revient donc au président de la Fif de leur rappeler que c’est sur la pelouse qu’ils doivent justifier leur carrure de footballeurs professionnels. Le ministre Alain Lobognon devrait diligenter des experts au Kenya et en Ethiopie pour comprendre comment ils ont réussi à donner de la valeur aux autres sports, tel que l’athlétisme, discipline où excelle les Dibaba et autres glanent des médailles, au lieu de laisser Sidi Diallo se lancer dans une logique de justification des milliards que devraient brûler nos Pachydermes au cours des soirées d’une luxure révoltante et criarde.
Mais Colette, que fait ton oncle avec la parole donnée ? Il a dit lors du débat télévisé avec M. Laurent Gbagbo qu’une fois au pouvoir, on aurait un gouvernement de technocrates très resserré. 4 ans après que constatons-nous ? M. Toungara pétri de diplômes ne faisant pas le poids au ministère l’Energie n’a été que remercié. Mme Kaba, incapable de présenter le tableau exact de la dette intérieure continue, Gbon vieillissant face à un PPU mal ficelé, à la fin, un gouvernement hyper pléthorique avec l’entrée d’Affing, d’Aboudramane, de Tanoh Thierry, et de Serey. On peut comprendre que dans le cadre d’une alliance RHDP, certains soient là. Mais, lorsqu’on souhaite s’engager dans un processus de rajeunissement et de technocratisation réelle, la prise de décision doit être sans état d’âme. Il refuse de remercier ceux en qui il avait placé espoir et incapables de tenir leur poste. Aux amnésiques et haineux pataugeant toujours au ministère. Le ADO de 90 n’est pas celui de 2014 : realpolitik, moins de rigueur, que de laisser-aller ! A la fin, lorsqu’on statuera sur le train de vie du gouvernement, sur l’usage des ressources devant servir dans d’autres départements, les fous du roi nous répondront « mais les ponts et autoroutes, … qu’il est entrain de faire là, vous ne voyez pas çà ou bien ? ». Il ne s’agit pas de s’engager dans un militantisme aveugle et dénudé de tout discernement. Nous avons un gouvernement pléthorique dans les boues profondes de l’ivoirité. Sachez que M. Serey Eiffel est ivoirien. Le manque de culture, marque de fabrique pour fainéant zélé. Même si c’est un habitant du Bhoutan, du Sikkim, ou du Ngorongoro qui est capable d’extraire ce pays du miasme morbide, qu’il soit nommé. Enfin sur M. Thierry Tanoh, ne nous confinons pas uniquement sur le passage à EcoBank de son parcours pour le juger, ses adjoints ont été pour beaucoup dans son échec, et les bonus de banquier sont légions. Un homme c’est un tout et puisons de ce puits ce qui pourrait nous être profitable.
Voilà, si le FPI refuse d’entendre raison par le biais de nos appels, la CPI la leur rappellera. Nous vous avions rappelé ici que le Gbagbo que nous avons vu accroché à la barre le 5 déc. 2011, y resterait jusqu’à la fin des deux mandats de Ouattara. Beaucoup n’ont pas cru et ont continué dans leur logique de Koudou ou rien. Le 12 Septembre, la CPI a confirmé de manière définitive la comparution de M. Gbagbo. Pour ceux qui maîtrisent les mécanismes de la CPI, il ne sera pas là dans moins de 10 ans et même si le miracle se produisait, quel âge aurait-il ? Dans quel état de santé et psychologique serait-il? Ce sont là, des facteurs qui devraient motiver les partisans des deux doigts dans une réorganisation rapide, en surfant sur ce qui pourrait plus nous unir que nous émietter. Nous l’avons toujours pensé, la CPI c’est plus politique que Justice. Par conséquent, le Fpi doit lutter plus pour une relaxe de LG dans un arrangement politique, que de le voir encore battant campagne pour le perchoir. Cela serait en notre sens le moins utopique.
Quand est-ce que la RTI comprendra que « c’est Cube Maggi qui fait publicité sinon le sel est serein » ? Lors des JT sous Houphouët, elle nous balançait la pensée du jour avec une photo fixe du vieux à l’écran, sous Bédié, c’était les reportages fleuves de Niamkey Koffi, Loukou, ou du député de Tabou (paix à son âme) pour défendre les thèses de N’zuéba. Avec Gbagbo, Brou Amessan consacrait les 30mn à chanter les louanges du révolutionnaire face à la France. L’habitude ayant la peau dure, cette même RTI s’est illustrée de la pire des manières, un samedi, lors du JT. Pendant 25mn 17s, elle s’est lancée dans un folklore, chant de louange par N’gouan, Légré, Touré, représentante de Children of Africa… comme s’il avait besoin de toute cette mise en scène. A y regarder de près, sans aucun doute, la structure de communication du PR serait pour quelque chose dans ce comportement digne de l’ère Mobutu, ou du Shah. Précampagne oblige, inauguration des ouvrages en vue de rassurer les cœurs. Reconnaissez donc avec M. Mamadou Koulibaly que la démocratie n’existe pas dans la maison bleue. Et avec le système de « rien en face » qui se dessine par le biais de l’alliance RHDP, le FPI qui risque de boycotter 2015, la caporalisation ne sert à rien. La RTI gagnerait à couvrir aussi les manifestations FPI, LIDER…
Le président est à Daoukro dans le cadre de ses visites d’Etat dans les régions. On ne peut que l’encourager. C’est le signe que nul n’est lésé dans le processus de développement engagé. 21 villages électrifiés, 65 pompes villageoises installées, réhabilitation des hôpitaux généraux, Bassawa-Prikro bitumé dans les semaines à venir. A défaut de nommer tous les jeunes Anô, des fils de Prikro ont été mis à des postes de responsabilités pour qu’ils aident Prikro et sa région (c’est à eux d’en être moins égoïstes). Inauguration en moins de 24 heures de la 2nde place ADO après celle de Bonoumin. Prési, à cette allure toutes les places de ce pays risquent de porter votre nom. Et lorsque vous êtes en déplacement, c’est tous les ministres, chefs de services,direction régionaux, chef de cabinets, et directeurs régionaux qui sont avec vous. Ça change pas un « péééé » ?
Omar Samson