Culture

[Klôh-Klôh Festival 2025] La Fondation FHB appelle à renforcer la cohésion sociale à Koriakro


Koriakro a accueilli une conférence de la Fondation Félix Houphouët-Boigny sur l’importance de la cohésion sociale pour la paix, lors de la 4ᵉ édition du Klôh-Klôh Festival.

Koriakro, le 04 septembre 2025 (lepointsur.com) La paix ne saurait se construire durablement sans cohésion sociale. C’est autour de cette conviction que la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix (FHB) a marqué sa présence à la 4ᵉ édition du Klôh-Klôh Festival, le jeudi 4 septembre 2025 à Koriakro, dans le District autonome de Yamoussoukro.

C’est M. Yah Kouakou Jérôme, panéliste, chercheur et formateur au département de recherche sur la paix de la Fondation FHB, sociologue et écrivain, qui a eu l’honneur d’animer une conférence publique sur le thème : « L’importance de la cohésion sociale dans le maintien de la paix ». À ses côtés, une délégation de la Fondation, composée notamment de M. Assié Emmanuel, chef de protocole, et de M. Kouakou Mathias, directeur du Centre international de la documentation.

La cohésion sociale, pilier d’une paix durable

La délégation de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, aux côtés du commissariat général du Klôh-Klôh Festival, dirigé par Djaha Félicité

À cette occasion, M. Yah a salué l’initiative de l’organisatrice, Mme Djaha, pour avoir associé la Fondation à cette rencontre culturelle. Il a rappelé que la cohésion sociale est une condition indispensable à la paix durable, invitant les populations à rejeter la haine, les divisions partisanes et les manipulations politiques.

Le panéliste a insisté sur les valeurs de tolérance, de solidarité, de non-violence et de respect des droits humains, tout en encourageant une participation active au développement local. Son intervention, en langue baoulé, a favorisé une meilleure appropriation du message par les habitants, dont les contributions ont été jugées positives et constructives.

En écho à l’héritage du président Félix Houphouët-Boigny, M. Yah a exhorté les populations à traduire la paix en comportements concrets, notamment à l’approche des échéances électorales, afin de prévenir tout désordre ou conflit dans la région.

Le chef du village, Nanan Loukou Attossa, en compagnie de sa notabilité

Devant les populations de Koriakro, le sociologue et écrivain a rappelé que la cohésion sociale n’est pas seulement une valeur morale, mais une condition essentielle pour prévenir les conflits, renforcer la solidarité communautaire et consolider l’unité nationale.

Pour illustrer son propos, il a eu recours à une métaphore aussi simple que saisissante : celle de la boîte d’allumettes. Il a expliqué que toutes les bûchettes, rangées dans leur boîte, coexistent sans danger, parfaitement alignées et inoffensives. Mais dès qu’elles sortent de ce cadre protecteur et qu’elles se frottent les unes contre les autres, elles deviennent capables de provoquer un incendie et de réduire une maison en cendres.

À travers cette image, le chercheur a voulu montrer combien la cohésion sociale constitue une force de stabilité et de prévention des conflits. « Sans cohésion sociale, les efforts pour bâtir une paix durable restent fragiles. Elle est le ciment qui lie les générations et les communautés autour de valeurs communes », a-t-il affirmé, insistant sur le rôle central de la responsabilité citoyenne dans ce processus.

Une délégation mixte composée de représentants de la Fondation FHB et du Klôh-Klôh Festival

Le chef du village de Koriakro, Loukou Attossa, a salué l’initiative de la Fondation Félix Houphouët-Boigny et de l’organisatrice du Klôh-Klôh Festival, Félicité Djaha, soulignant que sans paix, aucun progrès n’est possible. Il a appelé les cadres du village à soutenir les actions en faveur de l’harmonie et du développement local.

La présence de la Fondation FHB à cette 4ᵉ édition illustre la continuité de la mission de son fondateur, le président Félix Houphouët-Boigny, qui a toujours fait du dialogue et de la paix les piliers du développement national. Pour la commissaire générale du Klôh-Klôh Festival, Mme Djaha Félicité, l’événement dépasse désormais la simple dimension culturelle pour s’affirmer comme un véritable espace d’éducation civique et citoyenne.

Toutefois, elle s’est dite honorée de la participation de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la troisième fois consécutive à l’événement. Elle a salué l’importance de la délégation dépêchée cette année pour porter le message de paix, tout en regrettant l’absence remarquée des jeunes, appelés à être les relais de cette mission.

Enfin, elle a exprimé sa profonde gratitude au chef du village, dont le soutien constant contribue à renforcer chaque édition du festival.

Un festival au service du vivre-ensemble

Le Klôh-Klôh Festival, désormais rendez-vous incontournable à Koriakro, met en avant les valeurs culturelles locales, mais se veut également une plateforme d’échanges sur les défis contemporains. L’intervention de la Fondation FHB a donné une dimension particulière à cette 4ᵉ édition, plaçant la paix et la cohésion sociale au cœur des préoccupations.

À travers cette action, la Fondation réaffirme son rôle de catalyseur de dialogue et de consolidation de la paix en Côte d’Ivoire, dans la droite ligne de l’héritage du « Père de la Nation ».

Médard KOFFI, envoyé spécial à Koriakro

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