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[Kenya] 4 individus condamnés pour tentative d’exportation illégale de 5 000 fourmis vivantes dans des tubes à essai


Au Kenya, quatre personnes ont été condamnées ce mercredi 7 mai pour tentative d’exportation illégale de 5 000 fourmis vivantes dans des tubes à essai. Le butin est estimé à jusqu’à 6 700 euros à la revente, selon la justice. En avril, ces individus avaient été interpellés pour possession illégale et trafic présumé de faune sauvage à Nakuru, dans le centre du pays. Sur le territoire, les animaux sauvages sont strictement protégés et tout commerce requiert un permis. Mais cela n’empêche pas le trafic de fourmis.

Les Belges David Lornoy et Seppe Lodewijckx, âgés de 18 ans, le Vietnamien Duh Hung Nguyen et le Kényan Dennis Nganga ont tous plaidé coupable de possession de fourmis, mais ont nié avoir cherché à faire le trafic de ces insectes.

Un tribunal kényan a condamné mercredi quatre personnes, dont deux adolescents belges, à un an de prison ou à payer une amende d’un million de shillings (7 740 dollars) pour avoir tenté de faire sortir clandestinement des fourmis vivantes du pays. Les Belges David Lornoy et Seppe Lodewijckx, âgés de 18 ans, le Vietnamien Duh Hung Nguyen et le Kényan Dennis Nganga ont tous plaidé coupable de possession de fourmis, mais ont nié avoir cherché à faire le trafic de ces insectes. Les deux affaires étaient distinctes, mais les quatre ont été jugés ensemble.

Cette espèce de fourmis, la Messor cephalotes, est très recherchée pour ses couleurs vives rouge et noir, sa grande taille de 2,4 cm. Des caractéristiques qui font monter son prix, d’où l’intérêt de les revendre à des collectionneurs en Europe et en Asie.

Une espèce clé

L’entomologiste Dino Martins compare les raisons de ce trafic avec d’autres espèces. « Souvent, la motivation des gens qui achètent de l’ivoire, ou des écailles de pangolin, ou des cornes de rhinocéros, c’est d’avoir un objet de luxe. Mais les gens qui achètent des fourmis en font des animaux de compagnies », expliquent-ils.

L’Agence Nationale de Conservation du Kenya soupçonne aussi un acte de biopiraterie, c’est-à-dire de pillage du vivant. Au-delà de l’aspect économique, ce type d’acte n’est pas sans conséquences sur la faune et la flore.

Sans cette espèce, l’écosystème africain pourrait s’effondrer, parce qu’elle est une espèce clé : les fourmis déplacent les nutriments et elles servent comme nourriture pour d’autres créatures. Elles sont incroyablement connectées dans le paysage. Sans elles, il n’y aurait pas d’éléphant, pas d’humains.

Aujourd’hui, cette espèce n’est pas en danger d’extinction. Mais elle est protégée et l’expert s’inquiète de la quantité saisie. Au Kenya, posséder un spécimen sans permis est passible d’une amende de 8 700 euros ou de cinq ans de prison.

Source : Rfi

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