[Kalieh Festival 2025] « Un initié, un arbre planté », l’initiative écologique lancée à Yérétiélé
Au Kalieh Festival 2025 à Yérétiélé, le Professeur Nanourougo Coulibaly a lancé le projet « Un initié, un arbre planté », en partenariat avec la SODEFOR, pour restaurer les bois sacrés et lier initiation traditionnelle et responsabilité écologique.
Yérétiélé, le 10 avril 2025 (lepointsur.com) – Dans la foulée de l’ouverture solennelle de la 4ᵉ édition du Kalieh Festival, un moment fort et hautement symbolique a marqué les esprits : le lancement officiel du projet environnemental « Un initié, un arbre planté ». Cette initiative portée par le Commissariat général du festival, dirigé par le Professeur Nanourougo Coulibaly, vise à restaurer les bois sacrés du pays Gbatôh tout en ancrant la conscience écologique au cœur des pratiques culturelles traditionnelles.
C’est devant une assemblée mêlant autorités, partenaires institutionnels, universitaires et festivaliers que le planting symbolique d’arbres a été effectué à Yérétiélé, en présence de Koné Dossongui, mécène et protecteur du Kalieh Festival, du Lieutenant Koffi Lanssane, représentant le Directeur général de la SODEFOR, et de Mme Ouattara Mariame, représentant la ministre de la Culture Françoise Remarck.
Prenant la parole, le Professeur Coulibaly Nanourougo a tenu à saluer le soutien crucial de ses partenaires, notamment celui de la SODEFOR, dans la mise en œuvre de ce projet alliant culture et développement durable :
« L’initiation, en pays Senoufo, est un véritable service civique. Les jeunes s’y mettent au service de la communauté. Avec la SODEFOR, nous avons convenu que chaque initié plante un arbre, pour que la culture participe activement à la reforestation et à la préservation de notre environnement », a-t-il déclaré.
Le Lieutenant Koffi Lanssane, s’exprimant au nom du Directeur général de la SODEFOR, a exprimé l’adhésion totale de l’institution à cette démarche innovante :
« Le DG m’a chargé de vous dire qu’il est prêt à vous accompagner sur tous les plans pour la réhabilitation des bois sacrés. Si chaque initié plante un arbre, nous pourrons atteindre un véritable couvert forestier d’ici 2030 », a-t-il affirmé avec conviction.
Ce geste symbolique, mais porteur d’un message fort, place l’écologie au centre d’un événement enraciné dans la spiritualité senoufo, démontrant que la culture peut être un vecteur puissant de transformation sociale et environnementale.
En intégrant la préservation de la nature à l’expérience initiatique, le Kalieh Festival franchit une étape décisive vers un modèle culturel durable. Ce projet, qui associe patrimoine, science et écocitoyenneté, pourrait bien inspirer d’autres initiatives à travers la Côte d’Ivoire et au-delà.
Médard KOFFI depuis Dianra