[Investiture de Brice Oligui Nguema] Le président de la CEMAC ovationné malgré une récente controverse familiale
À Libreville, Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a été chaleureusement applaudi lors de l’investiture de Brice Oligui Nguema, malgré une affaire impliquant son fils.
Abidjan, le 05 mai 2025 (lepointsur.com) – Lors de la cérémonie d’investiture du président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ce samedi 3 mai 2025, un moment inattendu a marqué les esprits au stade de l’Amitié d’Angondjé. L’annonce protocolaire du nom de Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a suscité une salve d’applaudissements nourris de la part de l’assistance, surprenant même les observateurs les plus avertis.
Relayée par plusieurs médias, dont Seneweb avec une vidéo à l’appui, cette ovation a interpellé d’autant plus que le haut responsable équato-guinéen est récemment apparu dans l’actualité à travers une affaire médiatique impliquant son fils. Malgré ce scandale relayé sur les réseaux sociaux et dans une partie de la presse africaine, la réaction du public gabonais et des élites présentes démontre que Baltasar Engonga Edjo’o conserve un capital d’estime intact auprès de nombreuses autorités régionales.
Ancien ministre d’État en Guinée équatoriale, Engonga Edjo’o est à la tête de la CEMAC depuis février 2023. Sa présence à Libreville, à l’occasion d’un événement aussi symbolique, envoie un message politique fort : celui du soutien actif des institutions régionales à la transition politique en cours au Gabon, amorcée après la destitution du président Ali Bongo Ondimba en août 2023.
Dans un contexte de recomposition institutionnelle et de quête de légitimité sur la scène régionale, la reconnaissance exprimée envers le président de la CEMAC ne relève pas uniquement d’un respect protocolaire. Elle incarne aussi la continuité du dialogue entre le pouvoir de transition gabonais et ses partenaires sous-régionaux. À travers cette reconnaissance publique, c’est tout le poids diplomatique de la CEMAC qui se trouve mis en lumière.
Au-delà des controverses individuelles, cet épisode souligne l’importance stratégique des figures clés de la diplomatie régionale dans les processus de stabilisation post-crise. Il confirme également le rôle déterminant de la CEMAC dans l’accompagnement des transitions politiques en Afrique centrale.
Médard KOFFI
