Interview/Sery Kouma Koné : ‘’Nous allons continuer de mener d’autres actions d’envergure partout en Côte d’Ivoire’’ #Enactus
Après avoir fait honneur à la Côte d’Ivoire son pays, Sery Kouma Koné a décidé de nous accorder une interview à partir de la toile. Au cours de cet entretien sur Facebook, il est revenu sur sa volonté d’œuvrer à lutter contre sa volonté. Mieux, il a annoncé plusieurs projets de développement au profit de ses concitoyens ruraux. Dans la foulée, il a exprimé son vœu de venir se mettre entièrement au service de son pays, à la fin de ses études aux Etats-Unis.
‘’Nous sommes en train de développer un projet pour les agriculteurs de Côte d’Ivoire’’
Il y a peu, vous avez fait honneur à la Côte d’Ivoire en raflant le premier prix de la compétition annuelle d’Enactus organisé aux Etats-Unis. Quel est le sentiment qui vous anime depuis que vous avez été auréolé par ce prix ?
Le sentiment qui m’anime est un sentiment de fierté. La fierté d’avoir honoré mon pays, à travers non seulement les projets que nous avons présenté, mais aussi à travers le fait que le nom de notre pays ait été entendu dans l’une des plus grandes instances de business ici aux USA. Je suis aussi animé de joie et de satisfaction parce que cette victoire démontre la crédibilité et l’efficacité de l’approche que nous avons choisie en matière de projets de développement. C’est une récompense qui m’honore bien mais que j’aimerais aussi partager avec les Ivoiriens en particulier.
Après votre sacre, comment envisagez-vous l’avenir avec votre Ong Well Africa ?
L’avenir de WELL Africa est encore plus prometteur. Cette Ong a été le moteur qui nous a conduits à la victoire, donc naturellement les retombées seront très positives. En fait l’Ong qui a été crée aux USA, bénéficie maintenant d’une crédibilité qui, normalement se bâtit en 10 ou 15 ans. Nous allons continuer de mener d’autres actions d’envergure partout en Côte d’Ivoire dans le domaine de l’entreprenariat, l’agriculture, la santé, et le socio-économique.
Avez-vous reçu les félicitations et encouragements des autorités ivoiriennes sur place aux Etats-Unis, à travers notamment l’Ambassade aux USA ?
Pour le moment pas encore, mais j’en serais très honoré. Je crois que cela n’a pas eu lieu parce que l’information ne leur est pas parvenue. Mais, je crois que ce sont des choses que nous pouvons arranger.
Ce prix est le résultat de votre engagement contre la pauvreté dans votre pays. Quelles autres actions prévoyez-vous toujours dans ce sens ?
Nous prévoyons, à court terme, reproduire tous les projets déjà réalisés dans d’autres localités à la fois dans le Sud que dans le Nord du pays, vu que nous opérons déjà à l’Ouest, au Centre et à l’Est. A moyen terme, nous sommes en train de développer un projet pour les agriculteurs de Côte d’Ivoire et la construction d’une autre école. Enfin, dans le long terme, c’est-à-dire dans deux ou trois ans, nous prévoyons la construction d’un hôpital ultra moderne qui servira à soulager les femmes enceintes et les enfants.
Vous vivez pratiquement aux Etats-Unis où vous poursuivez vos études. Comment arrivez-vous à coordonner vos actions en faveur du développement de votre pays ?
Je tiens d’abord à dire que ce n’est pas facile d’allier études, travail, vie sociale et familiale, et engagement dans la lutte contre la pauvreté. Cela nécessite une grande maitrise de son emploi du temps et la capacité à dégager les priorités. Ensuite, vous avez sur place des personnes qui travaillent pour réaliser les projets. Sans ces personnes, membres du bureau exécutif, membres du conseil d’administration en Côte d’Ivoire et aux USA, rien ne serait possible. Donc, je ne suis pas le seul. Enfin, j’utilise abondamment les nouvelles technologies qui me permettent de contrôler et diriger tout ce qui se passe sur le terrain. Mais au fond, le plus grand succès de cette Ong réside dans les hommes et femmes qui l’animent.
Nombreuses sont les élites qui refusent de rentrer dans leur pays au terme de leur formation en Occident. Etes-vous tenté par une telle aventure ?
Je ne suis pas tenté par cette aventure. La preuve, je suis revenu pendant ma formation, donc ce n’est pas après la formation que je vais cesser de venir. En même temps, je ne suis pas meilleur que ceux qui restent. Ils contribuent à leur façon. Leurs exemples et leur amour pour le pays facilitent le travail que je fais d’une façon ou d’une autre.
Un mot à l’endroit des nombreux jeunes qui ploient encore sous le poids du chômage et de la pauvreté en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire votre pays ?
Tout ce que je peux leur dire est de tenir bon. Nous autres ne sommes pas différents, ni meilleurs qu’eux. S’ils persévèrent, même quand tout semblera perdu, ils s’en sortiront. Du mieux que nous le pouvons avec L’Ong Well Africa, nous leur viendrons en aide.
Réalisée via Internet par Idrissa Konaté
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