lepointsur.com (Abidjan le 27-1-2015) Le Parlement des jeunes de Côte d’Ivoire a décidé de ne pas rester les bras croisés à l’approche des élections générales. Pour ce faire, les jeunes parlementaires ont décidé de mener des actions pour contrer de probables débordements au cours de ces événements. Dans l’interview qu’il nous accordée, l’honorable Vah Yao Josué, le président de cette assemblée dresse un chapelet des activités prévues pour l’année 2015.

Honorable Vah Yao Josué, vous êtes le président national du Parlement des jeunes de Côte d’Ivoire. Vous projetez d’organiser plusieurs activités au cours de l’année 2015. Pouvons-nous avoir une idée de ce qui se cache derrière la série d’événements prévus ?

Merci pour l’occasion que vous m’offrez de m’exprimer. Je voudrais vous dire d’emblée que l’organisation de ces manifestations entre dans le cadre de la mission du Parlement des jeunes de Côte d’Ivoire. A savoir, promouvoir la paix et la démocratie. Ensuite, au regard de la situation que la Côte d’Ivoire a vécue en 2010 lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2010, il est important que nous nous y prenions plus tôt pour pouvoir mener des actions préventives, à savoir l’organisation de ce séminaire de formation des jeunes pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire.

Au-delà des élections, il y a un phénomène actuellement qui a capté l’attention de toute la Côte d’ivoire. Il s’agit des enlèvements et des assassinats des enfants. Quelle est votre appréciation d’une telle situation ?

Oui effectivement, c’est une déplorable situation. Nous ne pouvons pas accepter et admettre que le phénomène prenne autant d’ampleur. Ce qu’il y a lieu de faire, à notre niveau, c’est de commencer à dire merci au gouvernement pour les actions menées en vue d’endiguer le fléau. Quant à l’éradication totale, nous souhaitons qu’il y ait plus de vigilance de la part des Forces de sécurité et des parents des enfants. Comprenez qu’assassiner un enfant aujourd’hui, c’est sacrifier l’avenir de toute une nation. Très rapidement, nous souhaitons que le gouvernement prenne des dispositions utiles pour mettre fin à ce phénomène.

Quel est le champ d’opération des manifestations que vous avez prévues au cours de cette année ?

Une vue de quelques jeunes parlementaires qui ont assisté à l’interview. (Ph: lepoitsur.com)

A travers la séance de formation prévue le jeudi 28 janvier 2015, nous voulons donner un signal fort en direction des autorités politiques de la Côte d’Ivoire. Pour leur dire que plus jamais cela ne doit se produire en Côte d’Ivoire. Nous voulons des élections apaisées, c’est pourquoi nous voulons pacifier l’environnement en jouant notre rôle en formant ces jeunes qui viendront de différentes localités. Déjà, je voudrais que vous compreniez que c’est une campagne à échelle nationale, mais la phase pilote se déroulera dans la région du Haut-Sassandra, précisément à l’université Jean Lorignon Guédé de Daloa, avec le lancement officiel prévu pour le jeudi 29 janvier 2015 à 9h. A l’occasion, nous formerons des formateurs qui iront à leur tour sur le terrain à Zoukougbeu, Vavoua, Issia et Saïoua qui constituent la région et porter ce message auprès de nos pères et mères, voire de toute la population. Pour qu’ensemble, main dans la main, nous fassions en sorte que l’environnement soit apaisé autour des élections générales prochaines.

Nous sommes encore dans le mois de janvier qui coïncide avec la période des vœux. Quel est le vœu du président du Parlement des jeunes en direction des jeunes de Côte d’Ivoire ?

Je voudrais dire mes vœux de santé et de prospérité, mais surtout inviter toute la jeunesse à la prudence et à la sérénité en cette période pré-électorale. Car, nous ne sommes pas sans savoir que les temps des élections en Côte d’Ivoire riment avec violence. Et le plus souvent, ce sont des jeunes qui sont sacrifiés. Pour ces élections à venir, nous voulons que les jeunes soient vigilants et qu’ils se démarquent de tous actes de violence ou de vengeance. Pour qu’ensemble, main dans la main, nous puissions construire la nouvelle Côte d’Ivoire.

Réalisée par Idrissa Konaté

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