Economie

Interview avec le prophète M’ME BRUNO de l’Eglise Bethesda : »Dieu utilise souvent le plus faible pour confondre le plus fort « 


PROPHETE1Le prophète M’ME Bruno n’a jamais mis les pieds à l’école, pourtant il décrypte la Bible chaque dimanche dans son église Bethesda sis à Abobo avocatier. Dans le mois de février 2015, il organise son premier grand séminaire. Dans cet entretien, le chrétien nous fait des révélations.

Prophète, vous n’avez pas eu une vie facile à votre arrivée à Abidjan. Pouvez-vous revenir sur cet épisode difficile?

Effectivement, mon arrivée à Abidjan n’a pas été du tout facile. Avant d’arriver à Abidjan, comprenez que mon enfance a été marquée par beaucoup de souffrance. Je n’ai jamais été à l’école. Par manque de moyens, mon père n’a pas pu m’inscrire dans un établissement scolaire. C’est pratiquement les mains vides que je suis arrivé à Abidjan. Voyez-vous dans la commune d’Abobo où je me suis établi, pendant la saison pluvieuse, le déplacement n’est pas aisé pour les personnes qui n’ont pas de chaussures fermées. Alors que dans mon cas, je n’avais qu’un seul complet de jogging et une paire de sandales. Par la grâce de Dieu, j’ai réussi à louer un appartement d’une chambre avec salon. C’est dans le salon de cet appartement que j’ai commencé mon ministère. Fort heureusement, Dieu m’a permis d’arriver où je suis aujourd’hui.

Vous êtes aujourd’hui un homme comblé par Dieu. Vous arrive-t-il de faire du bien à ceux qui vous ont fait du tort, quand même la vie n’a pas été facile pour vous ?

Oui, bien sûr. Il m’arrive de le faire et à plusieurs reprises. Et je le fais même à l’endroit des personnes qui n’ont pas cru en moi à mes débuts et qui, très souvent me vilipendaient. Il y en a pour qui je suis intervenu pour la charpente de leur maison. Vous savez, la Bible a dit de ne pas rendre le mal par le mal. Ce qui revient à dire qu’il n’est pas juste de faire du mal à celui qui t’a fait du mal. Il faut plutôt rendre le mal par le bien. Je tends donc la main à tous ceux qui ont douté de moi dès le départ. Je veux rester en parfaite harmonie avec tout le monde. Car, je pense que cela était dans le plan de Dieu.

Etiez-vous religieux, lorsque vous arriviez à Abidjan ?

Je n’aime pas trop le terme religieux. Je préfère plutôt celui de chrétien. Avant d’arriver à Abidjan, j’étais déjà chrétien. Je me suis converti en 1976 et j’ai fait mon baptême d’eau en 1979, par un Américain du nom de Faouzi Azoumi, à la piscine municipale de Bouaké. J’étais donc chrétien et non religieux lorsque j’arrivais à Abidjan.

A quel moment avez-vous été inspiré par la parole de Dieu ?

Comme je l’ai dit tantôt, c’est en 1979 que j’ai été baptisé par le saint-esprit au cours d’une séance de prière. J’étais en train de chanter et le saint esprit est descendu sur moi. A partir de là, j’ai commencé à parler en langue et à prophétiser. En ce temps-là, lorsque je priais des gens tombaient. Je ne me rendais pas compte de la richesse que Dieu m’avait comblée. Plus tard, dans les années 85, au cours d’une visite dans la commune de Divo, mon don m’a permis de secourir des personnes qui souffraient énormément. Je me souviens que les gens venaient me chercher pour aller prier dans des campements pour celles-ci. Par la grâce de Dieu, elles arrivaient à recouvrer la santé. C’est vous dire que j’ai été véritablement visité par Dieu en 1979.

Comment parvenez-vous à décortiquer la Bible, bien que vous n’ayez jamais mis les pieds dans une école ?

C’est une grâce de Dieu. Vous savez, Dieu utilise souvent le plus faible pour confondre le plus fort. C’est vous dire que pour être serviteur de Dieu, l’on n’a pas besoin d’être intellectuel. Dans la Bible, il est bien écrit que Pierre et Jean n’ont jamais été à l’école. Mais ils sont ceux qui ont réussi à faire des miracles dans le puissant nom du Seigneur. Le nom de Pierre même sauvait des malades et chassait des démons. Dieu est un laboureur. Elysée n’est jamais allé à l’école, mais il a aussi de nombreux miracles.

Pouvez-vous revenir sur la définition du mot compétition que vous entamée la dernière fois avec nous ?

Pour donner une définition au mot, il faut pouvoir le mettre en image. La compétition, en effet, met en scène des personnes qui luttent pour obtenir la même chose, voire remporter le même prix. Ils sont plusieurs, mais tous courent pour un seul but. Voyez-vous, lorsqu’on met un enfant à l’école et qu’il arrive en classe de CM2, c’est évident qu’il entrera en compétition avec les autres enfants qui cherchent à obtenir le diplôme du Cepe (Ndlr : Certificat d’études primaires élémentaires). C’est pareil pour les planteurs, les commerçants, voire les ministres qui conservent leur poste grâce à leur compétence. C’est pourquoi, il y en a qui demeurent à leur poste pendant de longues années.PROPHETE2

Vous avez un séminaire dans le mois de février, pouvez-vous vous prononcer là-dessus ?

C’est notre premier séminaire de l’année 2015. Nous procédons ainsi chaque année. L’année précédente nous avons tenu 11 séminaires de février à décembre 2014. Cette fois-ci, nous entamons la série de séminaires du 6 au 8 février 2015. Le thème s’articulera autour de : ‘’Dieu te comblera de tout bien’’. C’est écrit dans Deutéronome 28, verset 11. Parce que le bonheur et la joie d’un homme sont le reflet de ce qu’il possède à la maison. Car, son malheur dépend de ce qui lui manque à la maison. Souvent les gens sont dehors et on dit d’eux qu’ils sont très violents. Comprenez que ce n’est souvent pas de leur faute. D’autant qu’il n’y a souvent rien à la maison pour subvenir aux besoins de leur famille. Mais lorsque c’est le contraire, et que les moyens sont réunis à la maison, c’est plutôt la joie que ces mêmes personnes font resplendir autour d’elles. Je voudrais, dès lors, inviter tous mes frères et sœurs à venir à ce séminaire, mais aussi à visiter le centre de prière Bethesda. Cela contribuera, je suis sûr, à changer leur situation. La dernière fois, vous avez été témoin de ce qu’une dame a rendu témoignage. En effet, j’avais eu à dire à sa fille que sa place n’était pas ici. Aujourd’hui, elle est hors de la Côte d’Ivoire. Il y a une autre qui est venue me voir dans ce même lieu. Elle était grosse. Je lui ai dit qu’elle n’accoucherait pas ici, mais plutôt aux Etats-Unis. Fort heureusement, par la grâce de Dieu, la prophétie s’est accomplie. Elle a pu aller au pays de l’Oncle Sam pour son accouchement.

Réalisée par Sériba Koné

 

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