Abidjan, le 09-10-15 (lepointsur.com)-En marge de l’assemblée générale quelle a tenue jeudi 8 octobre 2015 à la salle « O » du Crou de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody, la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci) au cours d’une conférence de presse animée par son secrétaire général  Aristide Ozoukou, tout en appelant à des élections apaisées a dénoncé l’indifférence des autorités ivoiriennes quant aux problèmes liés à l’école ivoirienne. Morceaux choisis.

Une vue des membres de la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci) .Ph.Dr

La déclaration  pondue par le syndicat estudiantin s’articule autour de deux axes. Notamment la position du syndicat quant à l’élection présidentielle du 25 octobre et les revendications de la coordination. Sur le premier point, le conférencier a dans un langage, dont lui seul a le secret  appelé les acteurs politiques à la retenue pour éviter la récidive de 2010, dont les conséquences négatives sont encore vivaces dans l’esprit des populations.

« Pour réussir cet énorme pari, le pouvoir et son opposition doivent rechercher par le dialogue permanent des voies pouvant aboutir à un climat électoral paisible, sans heurt et sans aucune contestation pour que le vaincu tende la main au vainqueur… » Tels sont entre autres propos tenus par le secrétaire général Aristide Ozoukou. Non sans rappeler que les vraies victimes des crises répétitives ivoiriennes sont les  étudiants. Pour autant, invite t-il les acteurs politiques à se débarrasser définitivement de cette fatalité. Concernant, le second axe, relatif aux revendications, le syndicat estudiantin s’est interrogé quant au bilan de l’école ivoirienne à la veille de l’élection présidentielle, avant de soutenir mordicus que le tableau est moins reluisant, eu égard aux multiples problèmes rencontrés au quotidien par les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire depuis plusieurs années.

Par ailleurs, le conférencier s’est prononcé sur la visite souhaitée par certaines associations sœurs des élèves et étudiants, invitant le Président-candidat Alassane Ouattara à se rendre sur le campus de l’Université Félix Houphouët Boigny. « C’est une belle initiative d’inviter le chef de l’Etat. Mais, le moment est mal choisi pour lancer un tel appel, même si nous reconnaissons qu’un mur peint est mieux qu’un mur délabré (… ) Le chef de l’Etat a fait le tour du pays, sans un calendrier pour les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Par cet appel, des associations sœurs, c’est forcer la main au Président… » A-t-il dénoncé.

Avant d’ajouter que les élèves et étudiants n’ont pas été associés à la réconciliation, encore moins  à l’indemnisation des victimes, et pourtant, à tort ou à raison ces derniers sont pointés du doigt quant aux différentes crises qui ont secoué la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, Aristide Ozoukou a dénoncé l’inadéquation du système LMD aux réalités des Universités ivoiriennes et des comportements irrévérencieux des responsables de Coges et de Madame la ministre de l’éducation qui a privé plusieurs élèves d’examen cette année.

Au total, le conférencier,  en réitérant la volonté de la Coeeci à militer pour des élections apaisées en Côté d’Ivoire a annoncé des manifestations pacifiques pour protester contre l’indifférence des autorités ivoiriennes, vis-à-vis des problèmes des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, si par extraordinaire le chef de l’Etat répondait à l’invitation des associations sœurs sur le campus.

EKB   

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