Indemnisation des éleveurs de porcs : la part de vérité du ministère des Ressources animales et halieutiques #Pesteporcine
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 5-1-2017) Dans un communiqué estampillé Docteur Kouadio Adaman, Directeur des Services Vétérinaires dont copie est parvenue à Le Point Sur.com, en début de soirée du vendredi 5 janvier 2018, le ministère des Ressources animales et halieutiques fait le bilan de l’indemnisation des éleveurs victimes de l’abattage sanitaire des animaux dans le cadre de la peste porcine africaine à Ferkessédougou en 2017. Ci-dessous, l’intégralité du communiqué de presse.
« Suite à la confirmation par le Laboratoire Nationale d’Appui au Développement Agricole de la présence du virus de la Peste Porcine Africaine (PPA) dans le Département de Ferkessédougou, un arrêté préfectoral (26/RT/PF/CAB), portant déclaration d’infection de PPA dans la Commune et Sous-préfectures de Ferkessédougou, a été pris le 09 octobre 2017. Cet arrêté disposait de mesures conservatoires en vue de circonscrire la maladie. Par ailleurs, la notification à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a été faite le 10 octobre 2017.
Avec l’appui des Autorités Préfectorales, des mesures de police sanitaire ont été menées du 05 novembre au 20 décembre 2017, par les Agents des Services Vétérinaires du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques dans les zones infectées. Ces mesures de lutte entreprises ont permis de limiter la propagation de la maladie dans les zones indemnes.
Au total, 31.108 porcs ont été abattus chez 887 éleveurs ou propriétaires dans les régions du Poro et Tchologo pour une estimation de 3.000 animaux prévue au départ. Après les opérations d’abattage sanitaire, de nettoyage et de désinfection des élevages et des parcours infectés, l’État a mobilisé 91 000 000 de francs CFA pour indemniser les populations ayant subi le préjudice. Du 26 au 29 décembre 2017, la première phase de l’opération d’indemnisation a permis d’indemniser 809 éleveurs pour un montant total de 82 225 000 de Francs CFA. La seconde phase a débuté le 03 janvier dernier et a permis d’indemniser
78 éleveurs retardataires pour un montant de 8 700 000 de Francs CFA.
A toutes les étapes de la gestion de cette crise sanitaire, nous avons bénéficié de l’appui et de l’étroite collaboration de l’INTERPORCI (Interprofession de la filière porcine), des Autorités Religieuses, Traditionnelles et Administratives ainsi que des Élus de la Région.
Nous saluons le Gouvernement pour les efforts consentis pour le soutien des populations victimes de la Peste Porcine Africaine et surtout, les actions qui ont permis de circonscrire cette maladie et de sauver l’élevage de porcs en plein essor dans notre pays. En effet, les moyens mobilisés par l’État à hauteur de 250.000.000 Fcfa ont permis d’effectuer les actions suivantes :
- Des missions d’investigations dans les zones concernées et les zones à risques ;
- Le recensement et la surveillance sanitaires des zones concernées ;
- L’abattage sanitaire des animaux sensibles dans les zones contaminés dans les Localités de Ferkessédougou, de Sinematiali, de Karakoro et de Ouangolodougou ;
- Le contrôle des mouvements dans toutes les zones d’élevages porcins en Côte d’Ivoire ;
- L’indemnisation des propriétaires d’animaux abattus par les services vétérinaires.
En plus de ces actions, l’Etat mettra en place à partir du mois de février 2018,
20 élevages sentinelles sur une période de trois (3) mois qui vont permettre de confirmer ou d’infirmer la circulation du virus. Cette opération d’installation de noyaux sentinelles est une mesure préalable à toute relance d’élevage porcin dans les zones contaminées.
Soulignons qu’en 2014, les sinistrés de la Peste Porcine Africaine du Département de San-Pedro étaient à 95% des éleveurs propriétaires d’élevages de type moderne. Par contre, dans la région du Tchologo, les élevages ayant fait l’objet d’abattage sanitaire étaient des animaux en divagation appelés communément ‘’élevages traditionnels’’.
Le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques appelle la population à la vigilance et demande surtout, la collaboration des acteurs de la filière porcine, afin d’éliminer cette maladie du territoire national. Cette vigilance doit être assurée avant tout par les professionnels de la filière porcine ivoirienne, à travers le renforcement des mesures de biosécurité. Ils doivent faire appel aux Services Vétérinaires, lorsqu’ils constatent un problème sanitaire inhabituel dans leur élevage. »
NB : les titres et le chapo sont de la rédaction