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Hygiène dans les centres de santé/Raymonde Goudou Coffie : ‘’Les hôpitaux ne doivent pas être des poubelles’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 25-2-2017) L’année 2017 s’annonce sous de meilleurs auspices au ministère de la Santé et de l’hygiène publique. C’est ce qu’on peut globalement retenir de la cérémonie qui a eu lieu le samedi 25 février 2017 dans un hôtel de la commune du Plateau. Cérémonie au cours de laquelle, Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé et de l’hygiène publique a dressé le bilan de l’année écoulée et  fait connaître à l’ensemble des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, les perspectives pour 2017.

Ainsi au niveau du bilan, l’on peut souligner qu’au plan institutionnel, plusieurs points positifs ont été relevés par madame le Ministre Raymonde Goudou Coffie. Il s’agit du Pnds en attente de validation, la remise du Prix Dominique Ouattara pour l’élimination de la transmission mère-enfant du Vih-sida, l’élaboration en cours du code de la santé publique ; la réforme de l’Infas sur les curricula etc.

Au niveau infrastructurel et des équipements, elle note l’ouverture de l’unité médico-chirurgicale pour la lutte contre l’ulcère de Burili à Divo ; l’ouverture du centre d’imagerie médicale au Chu de Treichville ; l’ouverture de l’unité de sevrage tabagique au sein du Chu de Cocody ; l’achèvement des travaux de l’hôpital d’Angré transformé en Chu et bien d’autres constituent d’énormes avancées.

Au niveau des offres de soins, madame le Ministre indique plusieurs acquis. Entre autres, le lancement des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite ; la campagne de démoustication dans le district d’Abidjan dans le cadre de la lutte contre Zika ; la campagne de sensibilisation sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics etc. Tous ces acquis, au dire de la ministre Goudou Raymonde, ont permis d’atteindre plusieurs résultats.

Notamment, l’augmentation du budget de l’Etat au niveau de la lutte contre le Sida qui est passée de 4.2 milliards Fcfa en 2016 à 21 milliards Fcfa en 2017 ; l’amélioration de la gouvernance de l’Infas ; la bonne réactivité du dispositif de veille sanitaire et de riposte aux catastrophes en épidémies sanitaires etc. En dépit de ces bons résultats, beaucoup reste à faire dans le secteur de la santé comme l’a d’ailleurs souligné Jean-Marie Vianny Yaméogo, représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire qui s’exprimait au nom des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé.

« Au niveau de la santé de la mère et de l’enfant, les efforts pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile sont encore énormes. Même si la couverture des interventions a connu une légère amélioration, l’on note des taux encore faibles en ce qui concerne la consultation prénatale et les accouchements assistés par un personnel qualifié », a-t-il indiqué.

Puis d’ajouter que, « les soins obstétricaux et néonataux d’urgences (Sonu) sont mis en œuvre à l’échelle de 15% seulement sur le plan national et donc ne sont pas disponible à tous les niveaux de la pyramide sanitaire », ce qui selon lui « ne répond pas aux normes de qualité ». Mais, qu’à cela ne tienne !

Jean-Marie Vianny Yaméogo a invité tous les partenaires à conjuguer leurs efforts dans la mise en œuvre des interventions prévues pour l’année 2017 qui, selon lui, mettra un accent particulier sur la vaccination et l’hygiène en milieu hospitalier. D’autant que les hôpitaux sont gagnés par l’insalubrité. Toute chose qu’a fustigé la ministre Goudou Raymonde.

Pour l’année 2017, les perspectives se résument en plusieurs points. Entre autres, le développement de pôles de spécialités dans les hôpitaux de référence (Chr, HG) ; l’achèvement du premier centre de recherche en maladies infectieuses et pathologies associées ; l’organisation de la 9e conférence panafricaine de la Croix rouge du 10 au 12 avril 2017 et l’organisation sur la santé mentale en Côte d’Ivoire.

Une correspondance particulière de F.K

 

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