Hommes politiques, journalistes : Le pseudo mariage.

Dans le cadre de ses activités, l’Unjci en collaboration avec l’Institut de journalisme et de Communication de l’Université de l’Atlantique a organisée une conférence publique, le jeudi 5 Mars 2015. Cette cérémonie s’est déroulée dans les locaux de la Maison de la Presse au Paleau. Animée par Jean Lesieur, journaliste-écrivain et ancien directeur des rédactions de France 24, elle a porté sur « les relations entre les journalistes et les hommes politiques ».

Selon M. Lesieur, le journaliste n’est pas un communicateur au service de l’Homme de pouvoir. A cet effet, le conférencier a souhaité qu’il soit impitoyable pour ne pas paraître pitoyable. « Son devoir sacré est de divulguer l’information au service du public. Il ne souffrira d’aucune manipulation s’il travaille suffisamment » a-t-il fait remarquer.

Ainsi, le conférencier dans sa parure de journaliste averti, avec plus de 40 ans d’expérience, a invité le public composé essentiellement de journalistes et d’étudiants, à faire la différence entre communication et information. Car pour lui, la communication renvoie au rôle de porte-parole d’une entité, quelqu’un ou quelque chose tandis que l’information relève du rapport d’un fait et d’une vérité.

Bien que ces deux termes semblent étroitement liés, le journaliste saura faire la distinction. Ni neutre, ni

Des journalistes et des élèves de l’Université de l’Atlantique

partisan, selon Jean Lesieur, il devrait se rapprocher de la vérité, de l’objectivité en dépit de sa nature d’Homme, donc naturellement épris d’émotion. Il devra faire paraître au grand jour les faits de l’Homme politique, quitte à lui de juger l’opportunité du moment en fonction des retombés de ses révélations.

Le journaliste n’a donc pas d’ami, sinon la vérité. Ainsi, dans ce rapport flou de faux mariage le liant à l’Homme politique, il lui appartient de ne pas s’éloigner de la contextualisation.

Réalité que Jean Lesieur reconnaîtra, bien que les valeurs universelles qui évoquent la liberté d’expression demeurent au-dessus de celles relatives à l’espace et au temps.

Kakou N’Da