[Histoire contemporaine de la Côte d’Ivoire] Jean-Baptiste Akrou donne son témoignage à travers un livre
Abidjan, le 21-08-2020 (lepointsur.com) « La Côte d’Ivoire en partage, Fragments de mémoire ». C’est le titre du nouveau roman de Jean-Baptiste Akrou, journaliste-écrivain et ancien directeur général du média d’Etat Fraternité Matin.
C’est un opus en format « livre de poche », subdivisé en deux grandes parties. Dans la première partie tenant sur neuf chapitres, l’auteur livre ses « fragments de mémoire » qui ne sont autres que son témoignage de faits et évènements qu’il a vécu au plus près, lorsqu’il était dans les confidences de l’ex-Président de la République, Laurent Gbagbo.
Dans la présentation de son livre à la Maison de la Presse du Plateau, le 18 août dernier, Jean-Baptiste Akrou prévient : ses souvenir son éparses. Sa documentation ayant été pillée lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Tout ce qu’il avait consigné par écrit s’est envolé. Des souvenirs épars certes, donc un travail de mémoire qui cependant porte sur faits réels. En témoin privilégié de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, l’auteur promène son lecteur dans les méandres de la politique au temps du régime du Président Laurent Gbagbo. Donnant par-ci et par-là, et entre autres, des détails croustillants tels que les motifs des limogeages d’Eugène Allou Wanyou, et le colonel André Logbo, respectivement anciens Directeur du Protocole d’Etat et Aide de camp, pour avoir trempé dans des histoires d’argent. Le souvenir de Jean-Baptiste Akrou remonte également à ses années Fraternité Matin. D’abord en tant que simple employé (il y a assumé tout de même, d’importantes fonctions d’encadrement), ensuite en tant que directeur général du groupe de presse publique.
La second partie du livre est intitulée « La Côte d’Ivoire en héritage ». C’est un essai portant sur la politique, l’économie et la société en Côte d’Ivoire. On note dans cette partie que l’auteur est opposé à la catégorisation des dirigeants politiques ivoiriens. Entre les bons et les mauvais. Entre anges et démons. Pour lui, cette vision manichéenne est contre-productive. Bien au contraire, les dirigeants qui accèdent au pouvoir d’Etat devront comprendre qu’il est impératif d’assurer la continuité de l’Etat, à travers la préservation des acquis légués par leurs prédécesseurs, au lieu de faire table rase sur tout ce qui a été bâti avant eux, pour tout reprendre à zéro.
On remarquera en parcourant le résumé de l’ouvrage mis à la disposition des journalistes, que Jean-Baptiste Akrou veut transmettre son optimisme aux Ivoiriens. A la classe dirigeante bien sûr, mais aussi aux citoyens ordinaires. Le regard critique qu’il porte sur la société est une invite à un effort transcendantal pour hisser la Côte d’Ivoire toujours plus haut.
L’ouvrage est préfacé par le journaliste Ferro Bally et il a été édité par « L’Harmattan Côte d’Ivoire »
Une contribution de Théodore Sinzé
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