Haine, dénigrement, calomnie, médisance… /Guillaume Soro attendu comme un héros en Côte d’Ivoire #justice
-Les masques tombent
Abidjan, 09-12-15 (lepointsur.com)-Le matraquage médiatique, suite à l’affaire relative au mandat d’amener de la juge française Sabine Khéris à l’encontre du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Soro Guillaume, avec pour seul objectif d’avoir la peau de celui que certaines personnes considèrent comme un pestiféré a connu son épilogue. Mal, leur en a pris. Car au sortir de cette bataille médiatico-politico-diplomatique, le natif de Kofiplé Guillaume Soro qui sauf cataclysme foulera le sol ivoirien ce soir est un héros hors norme, dont le destin reste inaltérable. Décryptage.
Alors même, qu’il était en mission officielle sur les bords de la Seine pour d’une part participer à la conférence planétaire sur le climat, et d’autre part avoir des séances de travail avec ses collègues parlementaires français et les membres du Sénat, la juge d’instruction française Sabine Khéris émet un mandat d’amener à l’encontre de Soro Guillaume président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et par ailleurs, 2e personnalité du pays.
La magistrate française invite le PAN à venir répondre à une plainte déposée par le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Telle, une trainée de poudre, l’information a fait le tour de la cité, alimentant toutes les conversations et faisant les choux gras des tabloïds ivoiriens, dont certains pour des raisons qui leur sont propres ont enterré définitivement le N°2 ivoirien, sans même cerner les contours d’une affaire qui en quelques heures va frôler l’incident diplomatique entre la Côte et la France.
Après avoir observé un mutisme, pour le moins curieux, faisant preuve d’une hauteur d’esprit et d’une intelligence à nulle autre pareille, les autorités ivoiriennes, à travers leur diplomatie sont montées au créneau pour non seulement remonter les bretelles à l’ancienne colonie, mais aussi et surtout rabattre le caquet aux pourfendeurs de Soro Guillaume et de la République souveraine de Côte d’Ivoire.
Evidemment, les effets d’une telle protestation ne vont pas se faire attendre. L’ordre de la levée du mandat d’amener contre le PAN, exigée par Diby Koffi Charles qui avait entretemps convoqué sine die l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire Georges Serre est exécutée. Mieux, tel Paul Yao N’Drè en 2010, la magistrate Sabine Kéris, comme visitée par le diable présente officiellement ses excuses au PAN et à la République de Côte d’Ivoire. « Je présente mes excuses à la République de Côte d’Ivoire et à Monsieur SORO Guillaume Président du Parlement ivoirien. J’ai été induite en erreur ».
Un aveu qui sonne comme un camouflet pour la grande France qui a peut être oublié que l’ancienne colonie, la Côte d’Ivoire a grandi et sortie du statut d’indigène pour s’affranchir désormais. Le pays des droits de l’homme aurait-il oublié également que Le pays d’Houphouët Boigny compte parmi ses illustres héritiers, des intelligences à même de rivaliser avec « l’intelligencia » française. Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans la méthode utilisée par les autorités ivoiriennes, qui, il faut le reconnaitre doit faire école dans le giron des relations internationales entre les pays, qu’ils soient du nord ou du sud.
La méthode intelligente des autorités ivoiriennes
Point, n’est besoin de dire que depuis longtemps, le PAN ivoirien est l’objet d’attaque de toutes parts. En dépit de tout, aussi bien, le N°2 ivoirien que l’Etat de Côte d’Ivoire ont toujours affiché une sérénité à nulle autre pareille. En témoigne, les deux derniers évènements qui ont meublé l’actualité depuis environ plus d’un mois. Notamment, la scabreuse affaire de présumées écoutes téléphoniques entre Soro Guillaume et Djibril Bassolé au plus fort du putsch manqué au Burkina Faso qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive et celui en cours, le mandat d’amener, émis par une juge française.
S’il est vrai que sur le premier point, officiellement, l’Etat de Côte d’Ivoire ne s’est pas encore prononcé, force est cependant de reconnaître que de retour de l’hexagone, où il s’est retiré après la présidentielle de 2015, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a indiqué qu’il prenait en main le dossier des « écoutes téléphoniques ». Autant dire qu’avec la méthode qui est la sienne, l’Etat de Côte d’Ivoire va clore définitivement cet autre débat puéril et inutile qui a commencé créer une situation de méfiance entre les deux pays frères.
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, qui ont en partage beaucoup de valeurs. Sur la question de la méthode d’aborder les problèmes, les observateurs sont tous unanimes pour reconnaître que les mentalités ont évolué en Côte d’Ivoire depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir d’Etat. En effet, plutôt que de choisir la voie de la violence pour régler les problèmes, comme cela était le cas, à une date récente, les Ivoiriens, surtout la jeunesse a compris que la voie la plus idoine pour aborder un quelconque problème, quelle que soit la nature, c’est celle du dialogue, comme enseigné par le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne Félix Houphouët-Boigny. Pour autant, a-t-elle décidé de tourner la page de la violence pour ne privilégier que celle qui relève de l’intelligence.
Les mentalités ont bel et bien changé
Le chômage de la frange jeune de la population ivoirienne reste une réalité. Même, si il a connu un léger recul. Toutefois, l’on peut avancer que, la jeunesse, la plus vulnérable de la population a pris conscience de la nécessité de se prendre en charge quant à son avenir. Aussi, plutôt que de se substituer aux autorités pour régler les problèmes qui touchent le sommet de l’Etat, elle a désormais une retenue qui lui permet d’appréhender intelligemment les contours desdits problèmes.
Montrant aux yeux du monde entier que la Côte d’Ivoire compte désormais parmi ses filles et fils, des intelligences capables de rivaliser avec les sommités des autres nations. Ladite jeunesse, à travers son comportement citoyen a démontré au cours de la crise artificielle créée par la magistrate française Sabine Khéris, dont le zèle démesuré a failli créer un incident diplomatique entre les deux Etats souverains qu’elle était désormais mature. Il aura fallu, l’intelligence, fruit du changement de mentalité pour circonscrire tous ces jeunes révoltés, à la suite du comportement désinvolte du colonisateur français, à travers le mandat d’amener émis à l’encontre du dauphin constitutionnel du président de la République Alassane Ouattara Soro Guillaume.
Que la France et ses institutions sacro-saintes ont voulu traité comme un vulgaire individu en villégiature sur les bords de la Seine. D’ailleurs, nul, n’est besoin de souligner, qu’il y a 6 ou 7 ans en arrière, les ressortissants français, leurs familles, leurs entreprises et autres biens matériels auraient été pris à partie par une horde de jeunes gens, qui au nom du patriotisme ou nationalisme auraient demandé physiquement des comptes à la France.
Fort heureusement, les mentalités ont beaucoup changé en Côte d’Ivoire, surtout au niveau de la jeunesse, dont le comportement est on ne peut plus citoyen. En tout cas, une fois encore, le président de l’Assemblée nationale, dont le destin semble tout tracé sortira vainqueur de cette autre bataille, dans laquelle la haine, le dispute à la calomnie et la médisance. C‘est donc en fanfare et en héros qu’il foule le sol ivoirien ce soir après un séjour enrichissant dans l’hexagone, avec une présence remarquée au parlement français et au Sénat, sans oublier la conférence sur le climat qui se tient dans la capitale française.
EKB
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