[Guiglo] Un enseignant humilié par un chef d’établissement, les élèves expriment leur indignation
Guiglo, le 28-09-2022 (lepointsur.com) La rentrée scolaire 2022-2023 commence déjà quelque peu difficilement dans la Commune de Guiglo du fait des rapports très peu courtois déjà entre certains chefs d’établissements et leurs collaborateurs. Toute chose, qui, si l’on y prend garde, pourrait influer très négativement sur les résultats de fin d’année dans une zone où le mauvais paiement des enseignants, la non paie des impôts par certains établissements ont drastiquement contribué au ternissement de l’image de marque de l’école durant l’année scolaire 2021-2022. Attitude peu catholique en contraste avec la thématique de l’année : « Des citoyens responsables pour une école de qualité ».
Une production en spectacle du Proviseur du Lycée Moderne de Guiglo, le lundi 26 septembre 2022, dans la matinée et qui a suscité une énorme indignation des élèves ayant assisté à l’humiliation publique de l’un de leur professeur de français. Fait qui survient malheureusement en dépit de la rencontre de mobilisation et de motivation des fondateurs d’écoles et des chefs d’établissements organisée tout récemment par le Directeur régional de l’Education nationale et de l’alphabétisation (DRENA) du Cavally.
Les faits…! Le lundi 26 septembre 2022, il est environ 8h du matin. Des bruits de rackets des parents d’élèves dans les établissements secondaires publics ont inondé les réseaux sociaux et nous nous sommes confondus aux élèves pour voir de visu la réalité. Plusieurs parents d’élèves se bousculent pour achever les inscriptions de leurs enfants à l’administration du Lycée Moderne de Guiglo. Certains, se déplaçant sur des engins à deux roues, prennent leurs enfants et rentrent dans la cour de l’école par le portail réservé aux personnels enseignants et administratifs, sans intervention des éducateurs en charge de la surveillance des entrées et sorties des lieux.
Une tolérance exceptionnelle et stratégique comme l’a dit l’un des éducateurs interrogé, pour faciliter le processus d’inscription des élèves vu surtout leur nombre très élevé. C’est au même moment qu’arrive monsieur l’enseignant de français que nous préférons taire le nom dans ce même Lycée pour achever l’inscription de ses enfants, à bord d’un véhicule de type 4×4. Bien sûr, avec ses deux enfants-élèves du Lycée Moderne de Guiglo où il exerce en qualité de professeur de français.
Comme s’il était très attendu par son Proviseur, son supérieur hiérarchique, un ordre rigide lui (professeur de français) fut donné publiquement pour que ses enfants-élèves dudit Lycée rebroussent chemin pour pénétrer l’école par le portail réservé aux élèves. Ce que fit promptement le professeur, malgré la pléiade d’yeux des élèves présents sur le lieu. Lesquels élèves ont exprimé leur vive indignation: murmurant à voix basse et les plus mécontents, lançant cette boutade suivante : « Provi, faut plus recommencer sinon…on sera au cohi ». Ainsi depuis hier, le professeur en question, avec plus de 23 ans d’exercice de ses fonctions est beaucoup peiné car dévoré de l’intérieur et de l’extérieur par une vraie violence psychologique, un drame intérieur dont il ne s’en remettra certainement pas si vite.
Joint au téléphone un peu plus tard, le professeur de Lettres a préféré s’en remettre à l’Éternel pour la suite de ses rapports professionnels d’avec son patron, non sans s’interroger sur son rendement et sa nouvelle posture prochaine devant tous ses élèves, témoins et/ou non de cette scène publique d’humiliation à lui infligée par son Proviseur, Monsieur Inoussa Aroye.
Quant aux témoins de la scène, ils se posent depuis lors des questions sur l’agissement de Monsieur Inoussa Aroye en vers son professeur surtout que pour la circonstance les parents d’élève avaient le droit d’entrer dans la cour de l’école par le portail réservé aux personnels enseignants et administratifs, qui selon l’un des éducateurs interrogé avait pour but de faciliter le processus d’inscription des élèves vu surtout leur nombre très élevé.
Pour notre part, nous demandons si la qualité de l’école tant souhaitée par la ministre de l’Education nationale Mariatou Koné, ne proviendra-t-elle pas de nos attitudes citoyennes et responsables dans la perspective d’un meilleur rendement en fin d’année 2022-2023 ?
Il est à noter par ailleurs que, plusieurs autres sources nous ont informé sous le couvert de l’anonymat, la récurrence des rapports exécrables entre le proviseur Inoussa Aroye et d’autres professeurs plus anciens, communément appelés “doyens’’ par les jeunes professeurs.
Laine Gonkanou, correspondant régional