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[Guerre] La planète a connu en 2024 le nombre de conflits armés le plus élevé depuis 1946


La planète a connu en 2024 le nombre de conflits armés le plus élevé depuis 1946, détrônant 2023 qui était déjà une année record, selon une étude norvégienne publiée mercredi 11 juin, qui met en lumière les risques planétaires liés à un désengagement américain.

L’an dernier, 61 conflits ont été enregistrés dans le monde, répartis entre 36 pays, certains étant déchirés par plusieurs conflits simultanément. Voilà les chiffres avancés dans un rapport réalisé par l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio). En 2023, ces chiffres étaient de respectivement 59 et 34.

« Ce n’est pas simplement un pic, c’est un changement structurel. Le monde aujourd’hui est bien plus violent et bien plus fragmenté qu’il ne l’était il y a dix ans », a commenté Siri Aas Rustad, rédactrice principale du rapport qui observe les tendances sur la période 1946-2024.

L’Afrique, continent le plus touché

L’Afrique est restée le continent le plus touché avec 28 conflits étatiques (impliquant au moins un État), suivie par l’Asie (17), le Moyen-Orient (dix), l’Europe (trois) et les Amérique (deux). À noter que plus de la moitié des États touchés sont déchirés par deux conflits ou plus.

Le nombre de morts liés à des combats est, lui, resté à peu près stable par rapport à 2023, à environ 129 000, ce qui fait de 2024 la quatrième année la plus sanglante depuis la fin de la Guerre froide en 1989, selon l’étude. Ce bilan a évidemment été alourdi par les guerres en Ukraine et dans la bande de Gaza, mais aussi par les affrontements dans la région éthiopienne du Tigré.

Le risque de l’isolationnisme américain

« Ce n’est pas le moment pour les États-Unis ni pour aucune grande puissance mondiale de se replier sur elle-même et de renoncer à l’engagement international. L’isolationnisme, face à la montée de la violence dans le monde, serait une erreur profonde aux conséquences humaines durables », a affirmé Siri Aas Rustad. Se référant notamment à la ligne « America First » défendue par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.

« C’est une erreur de penser que le monde peut détourner le regard. Que ce soit sous la présidence de Donald Trump ou sous une future administration, abandonner la solidarité mondiale maintenant reviendrait à renoncer à la stabilité même que les États-Unis ont contribué à construire après 1945 », a ajouté la rédactrice principale du rapport. L’étude s’appuie sur les chiffres compilés par l’université suédoise d’Uppsala.

Source : RFI

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