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« Guerre des pauvres… Ils se battent d’abord, détruisent le peu qu’ils possèdent, puis s’asseyent pour discuter, s’entendre et repartir à zéro », la chronique de Fernand Dédeh


Abidjan, 19-06-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Guerre des pauvres… Ils se battent d’abord, détruisent le peu qu’ils possèdent, puis s’asseyent pour discuter, s’entendre et repartir à zéro. Exemple, Digoualé, village du département de Biankouma, dans la région du Tonkpi. Conflit foncier entre les autochtones et les allogènes. Bagarre le 12 juin 2020. Huit blessés, cinq du côté des « locaux », trois, côté « visiteurs », pour employer les termes propres aux hommes du sport. Dégâts matériels importants. Psychose au sein de la population. Insécurité. Conséquence, abandon des plantations. Or qui ne part pas aux champs, ne mange pas. Donc, crise sociale et humanitaire…

“Entre-nous, ça, on ne peut pas en parler entre hommes et femmes responsables ? Il faut que le sang et les larmes coulent avant ?’’

Le Patron de la Police ivoirienne, Général cinq étoiles, fils de la région, y est allé en pacificateur. Pour écouter les uns et les autres, ramener le calme et la sérénité, proposer les solutions pour une cohabitation pacifique dans l’intérêt des différentes parties. « Entre autres, l’engagement commun à œuvrer pour un retour rapide de la paix, bannir la violence comme moyen de règlement des litiges, l’identification et le déguerpissement des terres illégalement occupées et la mise en place d’un comité permanent de suivi ».

Suites au conflit opposant Toura et Burkinabé le 12 juin 2020 à Digoualé, le général Vagondo Diomandé s’est rendu dans ladite localité pour s’enquérir des faits.

Entre-nous, ça, on ne peut pas en parler entre hommes et femmes responsables ? Il faut que le sang et les larmes coulent avant ? Bon, tout est bien, qui finit bien…

À Kafolo, dans la sous-préfecture de Sikolo, dans le Nord-Est, l’Armée nationale est en opération’’

À Kafolo, dans la sous-préfecture de Sikolo, dans le Nord-Est, l’Armée nationale est en opération. Elle ne fait pas de tapage mais agit. Elle tonne même. Elle entend relever le défi imposé par les « tueurs des destins ». « Ça va aller. On les aura. On ne leur cédera aucun centimètre ». Force à l’Armée, force aux forces de sécurité.

Des nouvelles de ton camarade ? il est là. En tout cas, il est dans le Grand Abidjan. Par ce temps de pluie-là. Gnian Gougouessi aussi, est partie en France. Elle l’a laissé seul comme ça… Mais elle n’est pas inactive là-bas hein… Mes quiconque suivent ses audiences et contacts. Bien même…

Bref, ton camarade n’a pas fait de Conseil de ministres le mercredi 17 juin 2020. Il a échangé avec l’ambassadeur allemand mardi 16 juin 2020. Le diplomate, en fin de mission et qui est allé lui faire ses adieux. Il en a profité pour féliciter ton camarade « pour la bonne gestion de la crise sanitaire ».

“La crise sanitaire justement : les chiffres montent chaque jour. C’est vrai, c’est inquiétant’’

La crise sanitaire justement : les chiffres montent chaque jour. C’est vrai, c’est inquiétant. C’est stressant. Toutefois, à y regarder de près, à regarder le rapport nombre de contaminés/nombre de morts, à regarder le nombre de personnes guéries et surtout les asymptomatiques, l’évolution de la maladie à l’intérieur du pays, la balle est dans notre camp : si nous faisons preuve de discipline, que nous respectons les mesures barrières, pour nous-mêmes et pour les autres, nous pouvons gagner la bataille. Plus tôt que prévu.

Abidjan est encore sous la pluie… Prudence à tous !

Par Fernand Dédeh

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