Seuls des obstacles « mineurs » freinent un accord pour libérer une partie des otages enlevés par le Hamas, en échange d’une pause humanitaire dans la bande de Gaza. C’est ce qu’a déclaré ce dimanche le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohamed ben Abdoulrahman al-Thani, qui précise que seuls des éléments « pratiques et logistiques » bloquent encore le processus.

Le petit émirat pétrolier du Golfe montre une fois de plus sa capacité à travailler comme médiateur. Les principaux dirigeants du Hamas hors de Gaza sont installés au Qatar, et la riche monarchie du Golfe abrite aussi la plus importante base militaire américaine au Moyen-Orient.

Le Qatar n’y voit aucune contradiction : depuis des décennies, le petit émirat pétrolier a forgé une diplomatie qui consiste à parler à tout le monde et à proposer sa médiation. Ces dernières années, Doha a par exemple organisé des pourparlers inter-tchadiens, et a rendu possible les négociations entre les talibans et les États-Unis se retirant d’Afghanistan.

Le Qatar, médiateur entre Israël et le Hamas

« Nous communiquons avec les Israéliens et avec le Hamas », a reconnu ce dimanche le Premier ministre qatarien au moment de faire état de progrès pour la libération d’otages en échange de pauses humanitaires à Gaza.

Le Qatar s’est positionné en médiateur dans ce dossier alors qu’il n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël, contrairement à deux de ses voisins du Golfe : les Émirats arabes unis et le Bahreïn, qui eux ont normalisé leurs relations avec l’État hébreu, et semblent pourtant absents des négociations en cours.

« De bons progrès » dans l’accord pour libérer les otages

« L’accord a connu des hauts et des bas au cours de ces dernières semaines. Mais je suis maintenant plus confiant dans le fait que nous sommes suffisamment près de la conclusion », a déclaré le chef du gouvernement qatarien lors d’une conférence de presse avec le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell ce dimanche. « Je pense que je suis désormais plus confiant dans le fait que nous sommes suffisamment proches pour parvenir à un accord qui permettra à ces gens (les otages) de rentrer chez eux en toute sécurité. Les efforts se poursuivent, et nous communiquons avec les deux parties, que ce soit avec les Israéliens ou avec le Hamas, et nous constatons que de bons progrès ont été enregistrés ces tout derniers jours », a-t-il ajouté.

Dans une interview à la chaîne américaine ABC, l’ambassadeur d’Israël à Washington, Michael Herzog, a de son côté dit espérer pouvoir parvenir à un accord « dans les jours qui viennent ».

Le Washington Post a rapporté ce samedi qu’Israël, les États-Unis et le Hamas étaient parvenus à un accord de principe visant à libérer des dizaines de femmes et d’enfants retenus en otage à Gaza en échange d’une pause de cinq jours dans les combats, ce que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et la Maison Blanche ont ensuite démenti.

Source : Rfi

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