Guérisons miraculeuses : Comment ‘’Maman Amenan’’ délivre les personnes envoûtées #Mystères
Les témoignages poignants de patients sauvés
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 24-12-2016) A Toumbokro, village situé sur l’axe Yamoussokro-Bouaflé où elle exerce depuis plusieurs années sa profession de mystique et tradi-thérapeute, Kacou Amenan Hélène s’est taillé une réputation de femme qui traite des cas désespérés. Pour ses 28 ans de métier, elle a été célébrée du 10 au 17 décembre 2016. L’air sec de l’harmattan souffle ce samedi 17 décembre 2016 sur la bourgade de Toumbokro située à 45 mn de Yamoussoukro par la route. Il est à peu près 19h. Le village est en ébullition. Et pour cause, depuis près d’une semaine, une célébration est en cours. Celle marquant les 28 ans d’activité d’une dame, qu’on appelle affectueusement ‘’Maman Hélène’’.
Pour la circonstance, de gros moyens ont été mobilisés. En témoigne la sonorisation, les T-shirts à l’effigie de la dame à l’honneur. L’espace aménagé pour accueillir les festivités est marqué par des chants et danses se succédant pour égailler la foule qui s’est déplacée massivement pour dire merci et rendre témoignage des miracles que ‘’Maman Hélène’’ a opéré à leur endroit. Des décorations particulières sont aussi visibles. « Toumbokro est en fête », nous lance une dame visiblement heureuse de se retrouver en ce lieu où tradition et modernité cohabitent harmonieusement.
Maman Hélène, l’histoire d’un sacerdoce
L’atmosphère qui règne à Toumbokro, laisse percevoir la personne qui est à l’honneur. En fait, qui est ‘’Maman Hélène’’ ? Comment expliquer qu’elle mobilise tant de monde ? Qu’a-t-elle pu bien faire pour que des gens veuillent la célébrer ? Ce sont autant d’interrogations auxquelles nous ne tarderons pas à avoir des réponses. La cinquantaine environ. Kacou Amenan Hélène, de son nom à l’état civil, ne parle pas Français. Elle ne s’exprime qu’en Baoulé, langue répandue dans le Centre de la Côte d’Ivoire.
Un interprète se fait donc fort de traduire les mots de dame Kacou Amenan Hélène. L’histoire de ‘’Maman Hélène’’ remonte au début des années 1990. « A l’époque, jeune femme j’avais mes 2 enfants. J’ai beaucoup souffert. Je souffrais tellement que j’ai dit à Dieu de ne plus m’en donner. Je n’avais pas d’argent, j’utilisais du citron pour laver mes enfants. Et je vendais de la banane. C’est dans cette activité de vendeuse de banane que j’ai reçu la bénédiction d’une femme me disant qu’un moment viendrait où, je n’exercerais plus cette activité. » Relate Amenan Hélène.
Et de poursuivre, « A partir de là, j’ai reçu les esprits. Mes parents m’ont chassée avec mes deux enfants, parce que pour eux, je ne deviendrais rien. Les esprits m’ont donc conduite ailleurs pour que je puisse exercer ce pour quoi ils m’ont choisie. J’ai passé plusieurs années à Abidjan, au terminus 40 à Yopougon, avant de revenir au village. » A Abidjan cette dame a également guéri beaucoup de gens. Mais, « elle était confondue à une certaine Massandjé qui, dit-on, faisait aussi des miracles », indique un de ses lieutenants.
Aujourd’hui, ‘’Maman Hélène’’ est retournée dans son village. Là, dit-elle, c’est plus facile de faire les médicaments. Et à propos de son mode d’opération, elle se veut rassurante : « je n’immole pas d’animaux. Mes esprits n’aiment pas le sang. Je travaille avec l’œuf et avec des plantes. Je consulte avec l’œuf. Lorsque le patient arrive chez moi, je lui donne un œuf et lorsqu’il le saisit, je vois à travers cet œuf, ce dont il souffre. Lorsque je ne peux pas traiter le cas, les esprits me le disent et je le dis au patient. Après la consultation, tout le reste se fait avec les plantes. Je demande au patient d’aller à l’hôpital pour faire ses examens. Et les analyses médicales et mon diagnostique concordent toujours », affirme-t-elle.
Non sans indiquer les pathologies qu’elle traite. « Je soigne beaucoup de maladies. Tout ce qui est problème d’enfantement. Les fibromes, kystes, diabètes, tensions artérielles, fièvres typhoïdes… » souligne dame Amenan Hélène. Même les cas de sorcellerie et d’envoûtements ne tiennent pas devant « Gbanflin Kouassi », l’un des esprits de Kacou Amenan Hélène.
Des témoignages poignants et édifiants
Des miracles, ‘’Maman Hélène’’ en a accomplis dans la vie de nombreuses personnes. Qui n’ont pas manqué de donner des témoignages au cours des célébrations marquant les 28 ans d’activité de cette femme décrite comme une personne au grand cœur. Kouakou Y., enseignant de lettres en témoigne.
« Je travaillais dans l’agence d’une société de téléphonie mobile à Toumodi, mais après quelques années d’exercice, voyant que j’évoluais, certains collègues me jalousaient. J’ai même reçu les menaces d’une dame, me disant que j’allais être renvoyé. Effectivement, j’ai été renvoyé. Après cela, j’ai essayé ailleurs, mais rien ne marchait pour moi et quand j’ai entendu parler de ‘’Maman Hélène’’, je suis venu la voir. Avec elle, j’ai découvert que j’étais victime d’un sort. Après plusieurs mois passés chez elle, j’ai eu d’autres opportunités et aujourd’hui, grâce à Dieu j’enseigne le Français. » Avoue-t-il le visage rayonnant de joie. Au même titre que Yao K. A., dont l’histoire est aussi empreinte de sortilèges.
« Etudiant, je venais au village pour aider ma mère à cultiver la terre. Et un jour, quand je suis arrivé, j’ai un cousin qui visiblement n’était pas heureux que j’aie pu cultiver une grande parcelle. Il m’a donc lancé un sort pour que je devienne fou. Je parlais beaucoup, les gens ne comprenaient pas le changement brusque dans ma façon de parler. On m’a donc envoyé dans des camps de prière sans résultat et lorsque je suis arrivé ici chez Maman Hélène, j’ai été guéri. Je ne cesserai pas de dire merci à cette femme au grand cœur, parce que c’est grâce à elle que j’ai pu me retrouver et je suis entré à l’Ecole normale supérieure où je suis la formation pour sortir professeur de lycée. Elle m’a beaucoup aidé, parce que les gens croyaient que c’était fini pour moi. On m’attachait pour pouvoir me maintenir, j’étais fou. » Révèle-t-il
Quant à Yao A. J., elle a été rendue épileptique. « J’ai rencontré un homme qui voulait m’épouser. Il m’a donc demandé d’aller me renseigner auprès de mes parents pour savoir ce qu’il fallait donner pour la dot. C’est dans cette démarche qu’on m’a lancé un sort d’épilepsie. J’ai été conduite en vain dans plusieurs centres de prières à Méagui. Finalement j’ai été ramenée chez ma mère à Yamoussokro. En désespoir de cause, j’ai été transportée ici à Toumbokro chez ‘’Maman Hélène’’. J’ai même fait 13 jours de coma. Des gens disaient que j’étais morte. Mais, je me suis réveillée et après plus 18 mois chez Maman Hélène, j’ai retrouvé la guérison, actuellement, je gère un magasin à Abidjan, j’ai tenu à être là aujourd’hui pour dire merci à Maman Hélène pour tout ce qu’elle a fait pour moi et ce qu’elle fait pour les pauvres. » A souligné la jeune femme. Les témoignages de ce genre sont légions. A propos de ce que fait Kacou Amenan Hélène, les personnes rencontrées sont toutes unanimes. Elle est gentille, serviable. Seulement, selon elle, plusieurs personnes se montrent ingrates.
« Beaucoup de gens me font des promesses qu’elles ne tiennent pas. J’ai beaucoup de projets mais faute de moyens, je n’arrive pas à les réaliser parce qu’en vérité, les esprits me disent de récupérer les fous pour les traiter, mais je n’ai pas les moyens de m’occuper d’eux tous. J’ai besoin d’un véhicule pour pouvoir commercialiser mes médicaments et bien d’autres choses, car, je veux m’occuper de ceux qui souffrent de la maladie et de la méchanceté des hommes. » Conclue dame Kacou Amenan Hélène.
Francis K., correspondant à Yamoussoukro
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